“Our Way”, le nouvel album du trio mythique du jazz Helveticus, sort le 24 mai
Quatre ans après « 1291 », voici le deuxième album du trio suisse Helveticus, formé de trois musiciens exceptionnels de trois générations différentes et issus de trois régions différentes de la Suisse.
Si le premier album a été enregistré dans l’urgence dès la formation du trio, le groupe a eu la chance de beaucoup tourner et se produire un peu partout en Europe pendant quatre ans. Il a ainsi pu se forger une identité sonore forte autour d’une compréhension musicale mutuelle basée sur l’improvisation et sur une formidable interaction.
Un trio qui s’est formé sous l’impulsion de Daniel Humair, après un concert à l’Opéra de Lyon pour ses 80 ans en 2018, où il a invité pour la première fois Samuel Blaser. Puis il y a eu l’année suivante un concert à Lausanne, où le trio constitué a joué pour la première fois, mais dans la formule du quartette avec Louis Sclavis !
Le répertoire de l’album va dans plusieurs directions, entre des compositions personnelles de Blaser (Root Beer Rag, Hook) ou d’Humair (IRA, Genevamalgame), des improvisations collectives (Heiri’s Ider, Warming Up), des traditionnels suisses (Mazurka, Chara Lingua Della Mara), ou des reprises de morceaux de jazz célèbres.
Mais ces différentes directions se développent autour d’une grande cohérence musicale, où l’âme et la sensibilité suisse se font l’écho de la grande histoire du jazz afro-américain, du dixieland (Tiger Rag) à Monk (Jackie Ing et Bemsha Swing), en passant par Ellington (Creole Love Call). Car « Our Way », c’est-à-dire « notre façon de jouer » définit le cheminement de trois jazzmen suisses qui se réfèrent à l’histoire et aux souffrances du peuple afro-américain.
Des souffrances qui se sont exprimés à travers le blues et le jazz et qui ont créées un courant esthétique majeur, porteur d’une grande beauté. La plupart des morceaux sont empreints de nostalgie et de lyrisme et sont joués sur des tempos lents, où l’on
perçoit les plaintes et les lamentations du blues (à l’exception de Hook de Samuel Blaser qui prouve que le trio peut aussi montrer de la vigueur !).
D’ailleurs, ne croyez pas que cet album soit particulièrement plombant, car il y a toujours une dimension humoristique dans le jeu de ce trio, particulièrement dans l’art de bousculer et de détricoter les standards. Il s’agit d’un jazz européen, à la fois ludique et sophistiqué, où nos trois suisses ont un supplément d’âme bien noir et le feeling musical qui va avec.
Ils connaissent parfaitement bien l’histoire et la signification profonde de cette musique du siècle dernier que l’on nomme le jazz. C’est pour cela qu’il y a une très grande sincérité et une criante vérité à l’écoute des treize titres de cet album, aux pouvoirs émotionnels directs, sans aucun artifice, ni aucune tricherie. Un terrain de jeu avec à la fois des croches-pattes, de la poésie et du lyrisme, où le jazz est traité avec amour, respect et humour et où, malgré leurs différences d’âge, nos trois musiciens demeurent d’éternels enfants qui s’amusent et nous émerveillent.
[Source : communiqué de presse]
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