On n’arrête pas le théâtre – L’étoile du Nord
Pour sa sixième édition, On n’arrête pas le théâtre vous propose une programmation encore plus dense et plus variée que les précédentes : théâtre, danse, concert, ce n’est pas moins de 7 spectacles en trois semaines, avec des créations et des reprises, des compagnies émergentes et des artistes confirmés.
Programme :
Animale
Du 3 au 7 juillet, du mardi au samedi à 19h30
Performance dansée de franco Senica
De et avec Franco Senica, collaboration artistique Sophie Lagier
Animale est un projet d’actions chorégraphiques pour un performer, composé de plusieurs partitions, chacune dédiée à une animalité. Chaque partition est conçue comme un rite de déshabillage et de dépossession de l’identité, qui permet la transformation. Le corps dansé traduit l’oscillation entre l’animal et l’humain.
Le chant des sirènes
Du 3 au 7 Juillet, du mardi au samedi à 20H45
D’après Pascal Quignard, adaptation et mise en scène Cédric Orain, avec Olav Benestvedt, Céline Milliat-Baumgartner, Nicolas Laferrerie
Deux histoires de Sirènes (Ulysse et Boutès) me servent à interroger notre rapport au chant, et surtout à la musique. L’âme d’Ulysse est remplie par le désir d’écouter. Celle de Boutès par le désir d’approcher. A travers ces deux histoires éclairées par les textes de Pascal Quignard, je veux raconter ma crainte de l’utilisation de la musique partout autour de nous, dans les rues marchandes, dans les centres-villes, dans les galeries, dans les grands magasins, dans les librairies, dans les banques, dans les piscines, sur le bord des plages, dans les appartements privés, dans les restaurants, les taxis, les métros, les aéroports, etc… La musique est utilisée pour nous bercer, pour nous donner l’illusion que nous vivons dans un monde sympathique.
Juste la fin du monde & j’étais dans ma maison…
Les 9 et 10 Juillet à 20h45
De Jean-Luc LagarCE, mise en scène Cécile Garcia Fogel
Ecole du théâtre des teintureries de LAusanne
Juste la fin du monde: Cela se passe dans la maison familiale, un dimanche, Louis le frère revient après une longue absence annoncer l’irrémédiable… J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne: Trois femmes et un jeune homme revenu de ces guerres et de ces batailles, enfin rentré à la maison, posé là, épuisé par la route et la vie, endormi paisiblement ou mourant, rien d’autre, revenu à son point de départ pour y mourir.
Léonce et Léna
Du 11 au 22 Juillet, du mercredi au samedi à 20h45, les dimanches à 16h.
Relâche exceptionnelle les 13 et 14 juillet.
De Georg Büchner, adaptation et mise en scène Éram Sobhani, avec Stéphane Auvray-Nauroy, Romain Darrieu, Michèle Harfaut, Julien Kosellek, Yuta Masuda, Sophie Mourousi…
Quand il rédige cette pièce, Büchner est depuis longtemps contraint à l’exil, lui qui participait aux mouvements révolutionnaires de son époque. Ayant risqué non seulement la prison mais la condamnation à mort, c’est peut-être en signe d’apaisement qu’il rédige cette comédie inoffensive : où trouver dans cette histoire le moindre signe de contestation ? Le jeune prince Léonce prend la fuite pour échapper au mariage que son père lui impose, mais ô coïncidence, il rencontre dans une auberge une jeune femme dont il tombe amoureux et qui n’est autre que la princesse Léna. La volonté du roi peut s’accomplir comme il se doit !
Andromaque m’a tué(e)
Les lundi 16 et mardi 17 Juillet à 20h45
Adaptation de l’oeuvre de Racine, adaptation et mise en scène Naïs El Fassi, avec Nacima Bekhtaoui, Clément Oliva, Maïa Rivière, Lisa Spurio, Jackee Toto, Matthieu Tune
« La vie passe plus vite quand la mort devient un spectacle ». On pourra nous reprocher de vouloir tout dire. Dans Andromaque, Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector qui est mort. Une chaine amoureuse tragique qui peut paraître absurde. Hélas, on n’y pourra rien. Chaque mot nous fera mourir, de honte, de frustration, de désir. On en rira sûrement, chacun pour soi. Le temps de l’illusion d’un dernier souffle. On aurait pu s’en tenir à « Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier ». Mais parler pour mieux mourir. Une forme de pardon illusoire, à soi pour soi-même.
Comme si les ruines ne nous avaient rien appris
Du 18 au 22 Juillet, du mercredi au dimanche à 19h30
Conçu et interprété par Stéphane Auvray-Nauroy et Mathieur Mullier-Griffiths, d’après des extraits de textes de Falk Richter, Antonin Artaud, Valère Novarina, Jean-Christophe Bailly, Alfred De Vigny, Jose Luis Borges, Mathieu Mullier-Griffiths
Comment l’imaginaire peut inventer sans cesse de nouvelles formes et de nouveaux désirs pour continuer de vivre ? Au delà de tout ce qui meurt en moi à chaque instant de ma vie. Comment réinventer mon rapport à l’autre et au monde pour que la vie et le mouvement l’emportent sur l’anéantissement et la fin de toutes choses ?
Concert
Le 22 Juillet à 20h45
Avec Pisco Varghas (guitare & chant), Yuta Masuda et Laura Clauzel (piano & chant) et Purple (guitare & chant).
Festival – On n’arrête pas le théâtre
Du 3 au 22 juillet 2012
Du mardi au dimanche
L’étoile du Nord théâtre
16, rue Georgette Agutte
75018 Paris
M°Guy Môquet
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