Olivier Letellier – Oh boy ! – Théâtre National de Chaillot
Oh boy ! D’après le roman de Marie-Aude Murail Mise en scène de Olivier Letellier Avec Lionel Erdogan ou Guillaume Fafiotte Du 14 au 23 novembre 2014 Le mardi 18 et mercredi 19 à 10h et 14h30, les dimanche 16 et 23 à 15h30, les samedi 15 et 22 à 17h, et le vendredi 14, samedi 15, vendredi 21, samedi 22 à 20h30 Tarifs : 8€ à 20€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 53 65 30 00 Durée : 1h Théâtre Chaillot |
Du 14 au 23 novembre 2014
Comment être tuteur et aider des enfants à pousser droit, quand on se sent soi-même tout tordu ? À cette question, comme à bien d’autres, Bart devra apprendre à répondre lorsqu’il se retrouvera soudain contraint de prendre en charge ses trois jeunes demi-frère et soeurs, dont il ignorait jusqu’alors l’existence… C’est l’un des romans les plus primés de Marie-Aude Murail, auteur phare pour la jeunesse, qu’Olivier Letellier a adapté, faisant d’Oh boy ! un grand succès du théâtre jeune public. Le metteur en scène, déjà présent à Chaillot avec La Scaphandrière et Un chien dans la tête, a d’ailleurs été couronné en 2010 par un Molière pour ce spectacle. Le récit des péripéties bouleversantes de cette fratrie séparée, désaccordée, puis à nouveau réunie et soudée dans la joie comme dans l’adversité, est porté à la première personne par Bart, le frère aîné. Seul en scène, comme il était seul dans la vie, avant que ses trois demi-frère et soeurs – une ravissante fillette de 5 ans et deux pré-ados fille et garçon de 12 et 14 ans, surdoués mais nettement moins attrayants –, brutalement orphelins, ne viennent chambouler son quotidien de jeune homosexuel insouciant. Autour de lui, des objets symboliques. Une armoire en bois semblable à celle qu’on trouve dans les chambres d’enfants, dépositaire de tous ces secrets de famille qui font mal. Quelques Playmobil avec lesquels joue Bart, qui semble n’avoir jamais grandi malgré ses 26 ans. Une chaise d’enfant miniature, figurant tour à tour les personnages de l’histoire. Une poupée Barbie, pour incarner le juge des tutelles… Bref, le théâtre de la vie, mis en scène avec sensibilité et humour, même lorsqu’il est question de sujets douloureux comme la leucémie de Siméon, le jeune demi-frère. Sans être jamais pesant ni tragique, ce conte moderne, plein d’optimisme, transforme des thèmes graves en leçons de vie. / Isabelle Calabre [photo : © Christophe Raynaud de Lage] |
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