Oldelaf en concert au Zénith
Oldelaf en concert Tarifs : de 36 à 44 € Réservation ici Zénith – La Villette M° Porte de la Villette |
Le samedi 29 novembre 2014
Chanteur à la tristitude joyeusement communicative, bête et méchant pour les enfants, Oldelaf poursuit avec entrain et succès sa carrière solo, trouvant royalement sa voie en solitaire. Avec son petit air enfantin, ses mélodies accrocheuses, ses textes percutants au regard aiguisé, de l’humour comme s’il en pleuvait et un gros supplément de tendresse, son univers en a séduit plus d’un. Ses concerts vitaminés à l’énergie contagieuse ne font que confirmer le talent de cet artiste devenu très vite incontournable. Avec Oldelaf, c’est sûr, le monde est beau ! Alors, lorsqu’il reprend la route, un nouvel album sous le bras, pour se donner en spectacle, on répond forcément présent. Le nouvel album Dimanche Il y a là un cocu, un psychopathe, un boulimique, un digicode récalcitrant, des dimanches après-midi poussifs et plein de vieilles affaires qui font du monde, et accessoirement du deuxième album d’Oldelaf, Dimanche, une cour des miracles où il fait bon s’aventurer. Une fresque tendre et subversive. Selon l’artiste parisien, il s’agit là de son projet “le plus ambitieux, le plus musical”. Le plus décapant sans aucun doute, Oldelaf jonglant avec le doux-amer et les degrés, les rires francs et l’humour noir, glissant quelques mots bleus entre les lignes. Un cocktail jubilatoire, qui n’aurait pas déplu aux VRP, période Nonnes Troppo, qu’affectionne particulièrement cet esprit libre et décalé. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=GEBAIDhA67k[/embedyt] Les étiquettes, ça le démange et le dérange, l’ovni Oldelaf : “Je suis un chanteur qui fait rire, pas un humoriste.” La “tristitude”, c’est quand des médias tentent désespérément de le faire rentrer dans des cases rire ou chanson : “Je refuse de choisir entre les deux, mon but est de faire rire en disant des choses qui ont du sens. La chanson est ma maison, l’humour ma résidence secondaire ; je me sens chez moi dans les deux.” Sans oublier la scène, son terrain de jeu de prédilection. Pour l’occasion, la bête de scène à l’humour décapant, qui a rempli un Olympia en janvier dernier, a changé son fusil d’épaule : “C’est la première fois que je n’ai pas testé mes chansons sur scène avant de les enregistrer, je n’avais donc pas d’idées préconçues sur celles qui marcheraient en concert.” Concentré sur la seule écriture, Oldelaf démontre tous ses talents de songwriter, croquant un monde joliment absurde. Ses “chansons cons” ne le sont pas : dans Kleenex, l’auteur s’attaque à la dictature des marques (“ces identiques emblèmes qui flottent sur la masse”), du berceau Blédina au dernier linceul siglé PFG. Le Bruit réactualise l’antique carotte romaine “Du pain et des jeux”, agitée sous nos nez par les politiciens “pour noyer le poisson. Et dans tout ce brouhaha, on laisse faire n’importe quoi”. Du slow life façon Oldelaf avec Je mange à travers le portrait d’un désœuvré qui gloutonne, clin d’œil futé à la “sobriété heureuse” de Pierre Rabhi. Des fous rires pas si fous que ça. Artiste atypique, gouailleur à l’humour ravageur, Oldelaf se fait parfois mélancolique, se rappelant avec tendresse ces dimanches après-midi, où l’on s’emmerde en famille, ou évoquant la peur de la solitude dans Ça changera rien. Plus grave, dans Stockholm, il pénètre le cerveau dérangé d’un homme qui bat sa femme : “Je m’interroge sur la démarche de ces gens qui croient faire du bien à leurs victimes.” Caustique, corrosif et sans concession, Oldelaf n’a pas fini de nous surprendre. Ce nouvel Oldelaf n’a rien d’un one man show, c’est un projet de groupe né des pérégrinations d’une bande joyeusement barrée réunissant le célèbre arrangeur Jean-Louis Piérot (réalisateur d’Alain Bashung, Hubert-Félix Thiéfaine, Étienne Daho et bien d’autres) aux manettes et les Dalton comme gâchette : le batteur Fabrice Lemoine (alias “Amaury Canté” sur scène), le guitariste Victor Paillet (“Jacques F”), le bassiste Alexandre Zapata et Julien Breton aux claviers (dans les rôles des frères Berthier). Dans leur studio de récréation, les musiciens ont sorti les synthés-jouets et les claviers vintage Wurlitzer, Moog et autres Juno des Bricol’boys électro, mais aussi les guitares rock, les bouts de bois folk, des cordes nylon pour la bossa, un tuba par-ci, du ukulélé par-là, pour proposer au final une nouvelle couleur musicale aux mélodies entraînantes d’Oldelaf. Vivement Dimanche ! [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=UGtKGX8B9hU[/embedyt] |
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