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Expositions au Palais de Tokyo – Premier Trimestre 2017

16 janvier 2017
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Expositions au Palais de Tokyo – Premier Trimestre 2017

Du 3 février au 8 mai 2017

Vernissage le 2 février de 21h à 00h

Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson
75116 Paris
M° Alma/Marceau

palaisdetokyo.com

Du 3 février au 8 mai 2017

Le jeudi 2 février, le Palais de Tokyo inaugure le debut de la saison 2017.Voici un aperçu de la programmation.


Capture_decran_2017-01-16_a_17.53.58Exposition collective
« Sous le regard de machines pleines d’amour et de grâce »

En 1967, l’écrivain américain Richard Brautigan distribue dans les rues de San Francisco un court poème intitulé « All Watched Over by Machines of Loving Grace ». Il y décrit une harmonie « mutuellement programmée » entre les machines, les animaux et les êtres humains. Une utopie toutefois condamnée à échouer « sous le regard de machines pleines d’amour et de grâce ». Cinquante ans plus tard, si les machines sont partout, elles se sont paradoxalement effacées en intégrant tous les aspects de nos environnements de travail et de nos espaces domestiques…

Conçue suivant un parcours composé de différentes « zones affectives », cette exposition réunit plusieurs artistes qui interrogent les impacts de l’économie de marché et des nouvelles technologies sur la fabrique de nos émotions et de leurs représentations.

À l’heure de l’Internet des objets et de la marchandisation des affects, leurs oeuvres semblent dotées d’attributs psychologiques, ou reflètent la modélisation de nos imaginaires et la transformation de nos sentiments en produits, en logos ou en arguments de vente. S’appuyant sur des structures abstraites ou matérialisant des processus économiques invisibles, ces oeuvres n’en sont pas moins imprégnées d’empathie et de subjectivité.

Avec Pedro Barateiro, Richard Brautigan, Isabelle Cornaro, Marjorie Keller, Lee Kit, Marie Lund, Michael E. Smith et Mika Tajima


Capture decran 2017-01-16 a 17.33.46 copie copieTaro Izumi
« Pan »

Taro Izumi (né en 1976, vit à Tokyo) évolue dans un univers proche d’une pièce de Samuel Beckett : absurde, burlesque et souvent teinté d’humour.

À l’occasion de sa première exposition personnelle d’ampleur en France, l’artiste présente un vaste ensemble d’œuvres mettant en scène des objets du quotidien au sein d’installations conçues pour accueillir les corps de performers invités. Ainsi par exemple des sculptures de la série « Tickled in a Dream » : permettant de recréer les postures, parfois acrobatiques, de sportifs en pleine action, ces dernières composent tant une parodie des corps rêvés des héros du stade qu’un commentaire sur l’histoire du socle.

La plupart des œuvres de Taro Izumi gardent la trace d’expérimentations aussi dérisoires que fantaisistes. Provoquant l’inattendu et se jouant des comportements paradoxaux qu’elles génèrent, ses oeuvres apparaissent animées d’un mouvement permanent, en équilibre entre l’ordre et le chaos.


213 copie copieAbraham Poincheval

Pour Abraham Poincheval, la vie en autarcie, l’enfermement, l’immobilité ou la perte progressive des sens sont autant de moyens d’explorer le monde et la nature humaine.
Plusieurs sculptures dans ou sur lesquelles il a vécu sont disséminées dans les espaces, dès l’entrée du Palais de Tokyo. L’artiste réalise également deux performances inédites : expérimentant les temporalités des règnes minéral et animal, il habite dans un rocher pendant une semaine et couve des oeufs de poule jusqu’à leur éclosion.
Cette exposition fait suite à la présentation de sa sculpture habitable Ours au sein de l’exposition collective « Inside » en 2014, et à sa performance Vigie / Stylite dans le cadre de la Nuit blanche 2016, dont le Palais de Tokyo a assuré la direction artistique.


Capture decran 2017-01-16 a 17.40.01Mel O’Callaghan
«Dangerous on-the-way»

Pour son exposition personnelle au Palais de Tokyo, Mel O’Callaghan s’est rendue dans les grottes de Gomantong au nord-est de Bornéo afin d’assister à une récolte traditionnelle de nids d’oiseaux, effectuée dans des conditions extrêmes. L’artiste s’attache notamment aux aspects ritualisés de cette activité pluricentenaire et aux états modifiés de conscience rencontrés par la population autochtone la pratiquant. Mêlant sculptures, performance et vidéo, Dangerous on-the-way invite à une immersion à travers ces états.


rebranding floes - galerie pauchant-6904 d gaudinDorian Gaudin
«Rites and Aftermath»

Le Palais de Tokyo présente la première exposition personnelle de Dorian Gaudin en centre d’art. L’artiste, dont le travail a récemment été montré au sein de l’exposition hors les murs organisée par le Palais de Tokyo en parallèle à Manifesta 11, Zürich, réalise pour l’occasion une installation inédite et immersive.
S’appuyant sur la nature première de la machine — un instrument insufflant un mouvement —, Dorian Gaudin nous rappelle la manière dont le fétichisme des objets et de la technique régit notre rapport au monde. Placée sous le sceau de la magie et de la cinématique, son exposition met en scène un théâtre d’objets qui s’animent selon une partition et une mécanique précises.


 mg 7375Emmanuel Saulnier
« Black Dancing »

Emmanuel Saulnier se confronte à des problématiques telles que la mémoire collective, la présence et la disparition. À l’occasion de son exposition personnelle au Palais de Tokyo, il présente plusieurs ensembles d’oeuvres, pour certains inédits. Des correspondances poétiques se dessinent dans l’espace entre la transparence du verre, le matériau de prédilection de l’artiste, et le bois sculpté, le bitume ou encore l’encre séchée, dont l’obscurité renvoie à la nuit de l’âme.
Ancien résident de la Villa Médicis – Académie de France à Rome, Emmanuel Saulnier enseigne à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis 2002. Il a réalisé d’importantes commandes publiques, telles que Rester/Résister, dédiée aux victimes civiles du nazisme à Vassieux-en-Vercors et Hommage à Jean-Jacques Rousseau pour le musée du Château d’Annecy.


bf15-les-mitoyennes-300-4 0-1Anne Le Troter

Lauréate du Grand Prix du 61e Salon de Montrouge
Dans une œuvre en résonance avec l’actualité et le rôle joué par les instituts de sondage, Anne Le Troter décortique les mécanismes de jeu de rôle et les distorsions poétiques opérés par les enquêteurs téléphoniques. L’artiste déplie au sol et sur les ondes, au cœur d’une pièce sonore conçue comme un opéra, une cartographie de cet univers ultra codifié.


2525-22Emmanuelle Lainé
« Where the rubber of our selves meet the road of the wider world»

Invitée à investir l’espace du Païpe, situé au niveau 1 du Palais de Tokyo, Emmanuelle Lainé (née en 1973, vit à Marseille) réalise un gigantesque trompe-l’oeil sous la forme d’un arrêt sur image. Construite par plans successifs, surimpressions et décalages intempestifs, cette installation inédite s’inspire des réflexions menées par de nombreux théoriciens sur la figure du cyborg et le corps machinique.

[Crédits Photo 1 : © l’artiste et Galeria Filomena Soares (Lisbonne) / Photo 2 : Gallerie Vallois © Taro Izumi. Courtesy de Take Ninagawa, Tokyo / Photo 3 : © Mel O’Callaghan et Galerie Allen (Paris) ; Belo-Galsterer (Lisbonne) et Kronenberg Wright (Sydney). Production SAM Art Projects / Photo 4 : © artiste et Galerie Semiose (Paris). Photo : Nicolas Marquet/ Photo 5 : Photo: Romain Darnaud. © artiste et  Dittrich & Schlechtriem Galerie (Berlin), Nathalie Karg Gallery (New York), Galerie Pact (Paris)
/ Photo 6: Steeve Bauras. © ADAGP, Paris 2016/ Photo 7 : © Jules Roeser/ Photo 8: © André Morin]

 

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