Ne manquez pas “Du bonheur de donner”, avec Ariane Ascaride au Lucernaire
“J’avais 13 ans, je suis allée à Marseille voir chanter une dame qui s’appelait Pia Colombo. Elle a interprété une chanson qui disait « Comme on fait son lit, on se couche ». Je ne saurai jamais pourquoi ces paroles ont si fort résonné en moi. J’ai pendant des années fredonné ce refrain… Plus tard, élève au Conservatoire à Paris, j’ai su que cette chanson était tirée d’une pièce de Brecht, Mahagonny, que Marcel Bluwal m’a fait travailler.
J’y jouais Jenny et je chantais cette même chanson. J’étais entrée dans cette école en présentant une scène de La Bonne âme du Se Tchouan toujours de Brecht et j’en suis sortie avec cette même scène. Le personnage de Shen Te me touchait autant que celui de Jenny. J’ai relu beaucoup de poésies de Brecht, qui est toujours présenté comme un auteur austère, sérieux et théorique… On connaît moins sa bienveillance, son humour et son sens du spectacle. Cet auteur a éclairé certains moments de ma vie et je voulais, en cette période de grand bouleversement, faire à nouveau entendre ses mots si encourageants soulignés par David Venitucci.” Ariane Ascaride
Combien il est difficile d’être bon dans un monde qui ne l’est pas, d’être juste dans un monde injuste.
[Source : communiqué de presse]
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