N*E*R*D à Paris
Le métier de fouineur musical n’est pas tous les jours facile. Etre convié dans un grand hotel parisien pour écouter en exclusivité certains morceaux du prochain album de N*E*R*D et avoir la possibilité de rencontrer les membres du groupe, ça c’est du challenge, du défi. Parce que l’addition : Palace parisien + N*E*R*D + écoute en exclusivité + conférence de presse = une certaine faiblesse au niveau de l’objectivité. La preuve que le métier n’est pas facile.
Alors ce nouvel album… Il portera le nom de Nothing et devrait voir le jour le 6 septembre. Pharrell Williams explique qu’il est en quelque sorte le symbole d’une renaissance, d’un renouveau pour le groupe. Pour préparer ce nouvel album, le groupe est parti de rien (d’où Nothing). Des chansons étaient déjà plus ou moins prêtes mais au moment de se poser en studio, Pharrell aurait préféré faire page blanche afin d’obtenir quelque chose de plus authentique. Il explique que dans la culture hindou « nothing », le vide, est un véritable état d’esprit, une richesse. Et de rajouter « Nothing is everything ».
Après l’écoute de la petite dizaine de titres proposés, il ne fait aucun doute que N*E*R*D est revenu aux basiques. Si avec les Neptunes, Pharrell nous avait habitués à un son futuriste, avant-gardiste, Nothing démontre une certaine attirance pour le côté old-school. Et le groupe n’a pas hésité à diversifier ses influences. Jim Morrison pour le titre Help me, Queen pour Victory et Ennio Morricone (enfin, le far-west) pour The Man (notre titre chouchou). Si la musique des années 60 et du début des années 70 a été un véritable moteur pour Pharrell, Shae précise que celle de De La Soul ou de Quincy Jones a également joué un rôle important dans l’écriture de ce nouvel album. On a également eu l’impression que le groupe avait plus misé sur l’acoustique que sur le « synthétique ». La présence de percus sur certains titres n’est pas déplaisante et donne un petit côté « roots » fort sympathique.
Nothing s’annonce comme un excellent album. Peut-être le meilleur (seulement d’un point de vue personnel). Car sa force est de surprendre à chaque titre. Si I’ve seen a light, Help me, Victory ou God bless our soul nous baladent tranquillement, The Man est un cowboy moderne, Hot n Fun et Party People portent bien leur nom, Perfect defect est complètement funky, quant à Nothing on you, il reste dans la plus pure tradition musicale du groupe.
Avec ces quelques titres, N*E*R*D montre une fois de plus que le groupe a une vision intelligente et plus qu’intéressante de la musique. En constante évolution, toujours à la recherche de nouvelles sonorités, la bande de Pharrell Williams remplit son contrat : Nothing is everything.
Florent Auray
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