Pete Doherty – La Flèche d’Or
Pete Doherty est un génie. Si le personnage peut prêter à discutions, l’artiste met tout le monde d’accord. Et coup de chance pour les spectateurs de la Flèche d’Or ce lundi 18 janvier, c’est le génial auteur-compositeur- interprète qui est venu, reléguant le fantôme cocaïné au placard. En montant sur scène et en entamant Can’t Stand Me Now, un de ses premiers tubes avec The Libertines, le rockeur anglais a mis les choses au point d’entrée de jeu. Le public est déjà conquis et reprend les refrains avec son idole.
Mais l’idole en question reste un homme torturé. En témoigne l’alliage surprenant vin rouge / Guinness tenté entre les chansons. Mais il faut reconnaître que cet aspect a créé un lien entre l’artiste et l’assemblée. Pete Doherty est touchant et dégage un romantisme hallucinant. Un romantisme un peu « sale », teinté de fumée de cigarette et de relents d’alcool. L’ambiance n’a rien d’extraordinaire, les 500 spectateurs présents (sur les 2000 qui faisaient la queue plus tôt !) ont conscience que l’alchimie se crée, et une certaine intimité s’abat sur la Flèche d’Or.
Seules quelques chansons provoquent la liesse du public. Les plus connues, pas forcément les meilleures pourtant, Delivery, Albion, ou Fuck Forever, l’emportent haut la main sur son pourtant très bon Last Of The English Roses.
Le chanteur s’amuse avec les premiers rangs du public. Il sert du vin, récupère quelques objets, signe quelques autographes entre deux morceaux, ou balance sa cigarette d’une manière détestable sur une groupie, mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Malheureusement, les meilleures choses ont une fin. Deux heures et vingt-quatre chansons plus tard, Doherty s’en va, laissant le brouhaha des commentaires prendre la place de ses refrains.
Pierre Davis
Pete Doherty – live à la Flèche d’Or
Le 18 janvier 2010
Time for heroes à la Flèche d’Or
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Flèche d’Or
102 bis rue de Bagnolet
75020 Paris
Métro Gambetta ou Alexandre Dumas
http://www.myspace.com/gracewastelands
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