“Migrations, une odyssée humaine” : la nouvelle exposition-événement à découvrir au Musée de l’Homme
Le thème des migrations humaines suscite des débats incandescents. Il fait circuler tant de fantasmes, de chiffres contradictoires et d’interprétations antagonistes, que la société se trouve aujourd’hui fracturée sur cette question. Le Musée de l’Homme propose à ses visiteurs de prendre du recul sur le sujet, avec une grande exposition temporaire offrant un état des lieux de la recherche scientifique sur le phénomène migratoire. Pour le décrypter ensemble, à partir de données fiables, et examiner l’idée que l’on s’en fait. Les œuvres d’art et les témoignages qui jalonnent l’exposition invitent parallèlement à une découverte tout en sensibilité des parcours individuels.
Le Musée de l’Homme est un lieu qui explore les racines et l’avenir de l’humanité. Dans la ligne des grandes expositions portant sur des sujets de sociétés, qu’il produit depuis sa réouverture en 2015, comme Nous et les autres, des préjugés au racisme (en 2017), il investit aujourd’hui la question des migrations humaines. Les multiples approches qui sont convoquées – anthropologie, démographie, archéologie, génétique, sociologie, droit, géographie, et histoire – ainsi que les divers supports exposés (objets caractéristiques des migrations, témoignages, films pédagogiques, documents d’archives, œuvres d’art…) fournissent des clés de compréhension essentielles pour saisir la complexité des phénomènes migratoires, à l’échelle de la planète et sur le temps long.
Représenter les migrations
Le premier espace de l’exposition est consacré aux perceptions, aux représentations et aux idées reçues qui entourent les mouvements migratoires. Alors que les profils des personnes en migration diffèrent considérablement en fonction des époques, les stéréotypes qui leur sont attachés se répètent invariablement : les migrations sont associées à l’idée de menace, d’invasion, de submersion. Elles sont perçues comme incontrôlables et imprévisibles alors même qu’elles sont une réalité durable et constante : au total 96% des humains vivent dans leur pays de naissance. Un chiffre stable depuis plusieurs décennies…
État des lieux des migrations
La deuxième partie de l’exposition dresse un état des lieux des migrations actuelles. Les causes de départ, les trajectoires, les profils des personnes en migration sont multiples, et le migrant archétypique : masculin, jeune, pauvre et non diplômé, est loin de représenter une majorité dans les faits. Aujourd’hui, 48% des migrants sont des migrantes, et les causes des départs (économiques, politiques, climatiques, familiales, éducatives, ou récréatives) sont diverses et souvent imbriquées. Révélatrice des inégalités sociales, économiques et environnementales qui règnent au sein de la population mondiale, la migration est encouragée pour les uns, dépréciée pour les autres. L’exposition permet de partager ces différents vécus, incarnés par des témoignages et de nombreuses productions artistiques.
Migrations et évolution
Cette dernière partie de l’exposition ouvre une fenêtre sur notre passé lointain, pour rappeler que dès son émergence il y a 300 000 ans, Homo sapiens n’a cessé de se déplacer, de se disperser sur l’ensemble du globe terrestre. Il suit en cela la dynamique de l’entièreté du vivant, assurant sa pérennité : sans mouvement, il n’y a tout simplement pas de vie ! Partie d’Afrique, l’espèce humaine s’est construite à travers les rencontres, les échanges, les métissages qu’elle a provoqués au cours de ses cheminements. Dans toutes les directions et à toutes les époques, les humains avancent, laissant sur leur chemin les traces de leurs gènes, de leurs cultures, de leurs idées. Nous sommes tous les fruits de ces mouvements : nos sociétés, nos langues, nos gènes et même nos traditions culinaires en témoignent.
Une saison en deux temps
En février 2025, une exposition sur le wax, ce tissu emblématique du continent africain, complétera la saison Migrations : dans l’espace du Foyer Germaine Tillion, elle montrera comment le wax inspire la création artistique contemporaine, et sur le Balcon des sciences, c’est l’incroyable histoire de cette étoffe qui tisse des liens entre Afrique, Europe et Asie que l’on pourra découvrir.
Une bande dessinée de Justine Sow, Wax paradoxe, éditée par Bayard Graphic’, accompagnera l’exposition. Dans cet album, une jeune femme métisse enquête sur les origines et l’essor du wax sur le continent africain.
Commissariat
Commissariat scientifique
– Sylvie Mazzella, sociologue, directrice de recherche au CNRS, Aix Marseille Université
– Christine Verna, paléoanthropologue, chargée de recherche au CNRS – Muséum national d’Histoire naturelle
Commissariat d’exposition
– Mathilde Beaujean, cheffe de projet exposition ;
– Éléonore Gros, cheffe de projet exposition
[Source : communiqué de presse]
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