Mathieu Pernot – La Traversée – Jeu de Paume
Mathieu Pernot Du 11 février au 18 mai 2014 Plein tarif : 8,5 € Jeu de Paume |
Du 11 février au 18 mai 2014
Mathieu Pernot, né en 1970 à fréjus, vit et travaille à Paris. Après des études d’Histoire de l’art à la faculté de Grenoble, il entre à l’École nationale de la photographie d’Arles, d’où il sort diplômé en 1996. Son œuvre s’inscrit dans la démarche de la photographie documentaire mais en détourne les protocoles afin d’explorer des formules alternatives et de construire un récit à plusieurs voix. l’artiste procède soit par la réalisation de séries – parfois en résonance entre elles à travers personnages, chronologies ou thèmes –, soit par la rencontre avec des images d’archives. Dans tous les cas, ce nomadisme d’images et de sujets souligne son souhait d’éviter un récit de l’histoire à sens unique. Le déplacement perpétuel de ses images évoque donc une réalité qui est loin d’être figée ou immuable. L’exposition du Jeu de Paume présente une sélection de séries réalisées par l’artiste au cours des vingt dernières années. elle met en espace un nouveau montage faisant dialoguer des corpus d’images et d’objets et établit une forme de traversée dans son œuvre, jusqu’à sa dernière pièce, Le Feu, produite spécialement pour l’exposition. Que ce soit par son propre travail de prise de vue, par l’appropriation de photographies ou d’autres types de documents d’archives, Mathieu Pernot interroge ainsi la diversité des modes de représentation et la notion d’usage du médium photographique. Ce travail dialectique d’enquêtes, de recueils, de récits, d’images photographiques est caractéristique de toute l’œuvre de Mathieu Pernot. L’idée de traversée, de déplacement et de passage, très présente dans son œuvre, est un élément récurrent de l’exposition présentée au Jeu de Paume. Elle s’incarne aussi bien dans la nature nomade et fragile des personnes photographiées – Tsiganes, migrants, etc. – que par la présence des mêmes individus au sein de corpus d’images L’exposition « La Traversée » propose la mise en forme d’une histoire contemporaine incarnée par des personnages vivant à sa marge. « Il y a une question spécifiquement photographique dans le fait de montrer des populations vivant à la marge. Comment photographier les “invisibles”, comment faire une image de ceux qui revendiquent une forme d’opacité ? Comment inscrire ces images à la fois dans l’histoire de la photographie et dans celle de ces communautés invisibles ? » (Mathieu Pernot, Les Prisons photographiques) Aux mêmes dates au Jeu de Paume : A découvrir sur Artistik Rezo : |
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