María Vázquez à l’affiche de”Matria”, premier long-métrage de Álvaro Gago, au cinéma le 3 juillet
Dans un village de pêcheurs galicien, Ramona est ouvrière. Son usine est rachetée et les salaires sont à la baisse. Quand Ramona se rebelle contre cette ultime humiliation, elle est licenciée sur-le-champ.
Prête à tout pour garantir l’avenir de sa fille, elle enchaîne alors les petits boulots à un rythme effréné… mais jusqu’à quand ?
Extrait de l’entretien avec le réalisateur Álvaro Gago
Pourquoi ce titre, Matria ?
La Galice était connue pour être la terre des femmes. On raconte que les femmes de là-bas disposaient de beaucoup de pouvoir et je souhaitais susciter la discussion sur ce mythe. Par ailleurs, lorsque je réfléchis au mot “patria” [“la patrie”], je le trouve stérile. Matria au contraire, m’inspire l’idée d’un espace accueillant, que chacun peut créer pour soi. C’est exactement ce que fait Ramona. Elle regarde à l’intérieur d’elle-même et s’aménage une chambre à elle, à l’intérieur de laquelle elle peut se permettre d’être vulnérable et de se sentir enfin libre. Et peut-être que, plus tard, sa fille y parviendra aussi. Francisca m’a confié avoir trouvé chez mon grand-père un espace où il n’était plus nécessaire de porter des masques. Cela a marqué un tournant dans sa vie. Un jour où nous étions réunis pour un petit repas de famille, elle a dit : “Je ne savais pas qu’il était possible de s’amuser autant.” Même si dans le film, je ne voulais pas que cette figure masculine soit perçue comme celle d’un sauveur. Il lui fournit simplement un endroit qui lui permet de s’épanouir. Leur rencontre peut être interprétée comme un événement qui initie un changement, c’est sûr, mais c’est loin d’être le seul. À la fin, tout repose sur Ramona. Elle est la seule à pouvoir opérer activement les changements dans sa vie
À propos de Álvaro Gago
Álvaro Gago est né en 1986 à Vigo, en Galice
Il a étudié la communication audiovisuelle et la musique en Espagne, le théâtre à Chicago et le cinéma à la London Film School. Curricàn, son film de fin d’études, a été récompensé par le prix du meilleur film au festival du film de Cans (Galice) et celui du meilleur réalisateur au festival Curtocircuíto (Saint-Jacques de Compostelle)
En 2017, il réalise le court-métrage Matria, qui lui vaut le Grand Prix du Jury au festival de Sundance, ainsi qu’une nomination la même année pour les Goyas. Cette année-là, il signe le montage de Trote, de Xacio Baño, dont la première a lieu en 2018 au festival du film de San Sebastián. Son court-métrage suivant, 16 decembro, est présenté en 2019 au festival du film de Locarno, et reçoit à son tour, en 2021, une nomination pour les Goyas. Son premier long-métrage, Matria, porte le même nom que son court.
[Source : communiqué de presse]
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