Mahn Kloix expose “Jeux de mains” à l’Espace 7
Pour son premier solo show, Mahn Kloix s’installe à la rentrée au cœur du quartier Bastille, à Paris. L’artiste y présente “Jeux de mains”, un accrochage composé à part égale d’illustrations sur papiers, ainsi que d’œuvres sur toiles.
Après avoir longuement investi les visages d’anonymes comme de figures contemporaines – d’Assange à Thunberg –, l’artiste jette pour la première fois son dévolu sur les mains : “J’ai travaillé de nombreuses années sur le portrait” confie Mahn Kloix. “Les visages racontent immédiatement l’identité d’une personne. Le visage dévoile l’individu, la force du sujet y est immédiate. S’approcher des mains, se détacher de l’incarnation du visage, c’est prendre une distance, utile pour s’engager sur une portée symbolique, poétique, plus douce finalement.”
Les mains de Mahn Kloix sont bandées, tatouées ou brandissent une boîte d’allumettes… Des mains en action, en mouvement, des mains qui s’expriment, des mains enlacées parfois, blessées ou protectrices. Dans ce nouvel accrochage, le plasticien phocéen traverse tout le spectre de ses thématiques de cœur : “Je continue d’être habité et animé par la protection environnementale, la lutte pour les droits LGBTQIA+, le combat personnel, les résiliences, l’auto-destruction, l’entraide comme la solidarité sont autant de motifs et d’inspirations qui innervent et résonnent dans cet accrochage.”
Un accrochage inédit, décliné en niveaux de gris chauds, en noirs profonds ou en blancs cassés : “Face au langage des mains, j’ai volontairement simplifié mon propre langage chromatique, pour livrer une extension nouvelle, amplifiée, de mes travaux à la mine graphite.”
À propos de l’artiste
Mahn Kloix est né à Paris en 1980. Il vit et travaille à Marseille depuis dix ans.
Mahn Kloix grandit au sein d’une famille engagée, portée par les grands combats sociaux. Et si l’activisme plane au-dessus de sa tête, le jeune homme va, lui, choisir une voie tout aussi militante : la création artistique.
L’homme voyage, dessine, commence à s’afficher dans l’espace public. Installé à Marseille depuis 2011, il fait de la vieille cité historique sa ville de départ à l’exploration du bassin méditerranéen “politique et en lutte”.
Dans le ventre d’Istanbul, il croise le chemin de centaines de jeunes manifestants. Il se met alors à croquer ces visages de Protester, pour ensuite leur rendre hommage en affichant leurs portraits dans la rue. Les soulèvements de la révolution de jasmin en Tunisie ou le mouvement des indignés à Athènes constitueront également la matière brute à un projet global, qui se dessine alors lentement : “Small is big”. Un leitmotiv pour dire et mettre en lumière les luttes, se réapproprier les combats.
Son exploration de “Contre-feux” internationaux vaudra à Mahn Kloix le soutien du portraitiste Peter Hapak — reporter au Time Magazine —, du quotidien La Marseillaise ou de Vice Grèce. En 2016, il invite la lutte zadiste place Jean Jaurès à Marseille. Moins de six mois plus tard, il co-signe le film documentaire Femen, Retour à la rue.
Héritier d’une nouvelle figuration libre, l’artiste sait également emprunter des chemins de traverse plus lyriques et aériens. Comme avec Man vs. Wild ou une capsule comme Shaza & Jimena, portrait grand format de deux amantes ayant dû fuir la désapprobation d’un père et s’échapper de Dubaï.
À l’été 2020, le phocéen réalise une immense façade à Marseille, en hommage à Nûdem Durak, chanteuse libre et kurde, opposante au régime de Recep Tayyip Erdoğan.
[Source : communiqué de presse]
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