L’œuvre au noir de Peter Kapeller – Galerie Christian Berst
L’oeuvre au noir De Peter Kapeller Du 9 décembre 2014 au 17 janvier 2015 Vernissage le 6 décembre de 18h à 21h Galerie Christian Berst |
Du 9 décembre 2014 au 17 janvier 2015
Peter Kapeller, né à Vienne en 1969, remet en ordre, lentement, méticuleusement, ses obsessions. Il rumine beaucoup, produit peu. Tout au plus quelques dessins par an, intensément noirs et denses, dans lesquels sédimentent – strate après strate – ses emportements, ses fantômes, ses révoltes et ses espoirs. Dans la nuit de sa petite chambre meublée sommairement, il déploie dans ses oeuvres tout un journal intime à la manière d’un théâtre d’ombres. Il n’y laisse rien totalement à nu, rien n’y est “donné à voir”, car partout les fausses pistes et les repentirs affleurent, partout il faut se frayer un chemin dans l’obscurité du sens pour parvenir jusqu’à l’auteur. À examiner ses bribes d’insomnie, l’on se raccroche comme l’on peut à des lambeaux de phrases, à des silhouettes surgies d’un enchevêtrement de lignes, à des lueurs et des colorations ménagées dans ce tumulte ou gagnées sur cet océan d’encre. Il y a là aussi des noms qui attestent que Kapeller est un observateur lucide – à défaut d’en être un acteur à part entière – du paysage culturel de son pays : on y croise Elfriede Jelinek, sœur d’affliction, Thomas Bernard, frère de génie ou Herman Nitsch, “salaud” abhorré. L’œuvre de Peter Kapeller est le témoignage déchirant d’un homme qui est intimement, viscéralement convaincu que l’art le sauve. Et, pour que ce processus soit complet, il nous prend à témoin de cet “œuvre au noir”. Car, comme l’écrit Claire Margat, “seul un désir inextinguible de chroniquer cette lutte pour la survie, seul l’effort tenace d’en donner un aperçu sous la forme opaque de feuilles de papier noircies à l’encre sur lesquelles surgissent çà et là, comme pour donner un visage au néant qui les environne, des fragments de discours ou des figures amputées, le fait tenir : parce qu’il parvient malgré tout à tenir le journal de bord de ce naufrage permanent.” Après l’exposition que lui avait consacrée Chris Dercon au Haus der Kunst, à Munich, en 2010, il s’agit de sa première exposition monographique en galerie. [Visuel : Masterpiece de Peter Kapeller; Source : communiqué de presse] |
Articles liés
La 4e édition de Boards to be Solidaire du 26 au 28 novembre chez agnès b.
Du 26 au 28 novembre, le Secours populaire Île-de-France & Urban Signature, en partenariat avec la styliste et mécène agnès b. et Artcurial, présentent la 4e édition de Boards to be Solidaire, une exposition exceptionnelle de longboards customisés, suivie...
Beirut dévoile son nouveau single “Caspian Tiger”
Zach Condon partage aujourd’hui le nouveau single de Beirut, l’éblouissant “Caspian Tiger”. Sorti sur son propre label, Pompeii Records, ce nouveau titre fait suite à l’album “Hadsel”, sorti l’année dernière et largement salué par la critique. Là où Hadsel...
Art Montpellier 2024 : ne manquez la 8e édition du 14 au 17 novembre !
Le “8”, de la 8e édition d’Art Montpellier se réplique à l’infini tel un kaléidoscope. Le jaune et le bleu illustrent l’éclat du soleil et le bleu de la mer, clin d’œil à l’attachement méditerranéen de cet événement d’exception....