Lumière Invisible – Institut du monde arabe
Accueillie, par l’Institut du monde arabe, cette exposition sera présentée sur son parvis et dans le Mobile Art, pavillon dû à l’architecte Zaha Hadid.
Immobiles, ces sculptures suggèrent un monde d’ombre et de lumière. Sans message explicite, ces formes abstraites composées de signes arbitraires nousracontent pourtant une véritable histoire, épique et poétique, où l’Orient rejoint l’Occident, où les cultures se changent en échangeant, où des artistes inventent la contemporanéité et rêvent l’universalité d’un héritage calligraphique ancestral.
Dans cette exposition exclusive, Yahya et Mehdi Qotbi nous donnent à voir dix-sept objets artistiques non identifiés, comme des étoiles inédites dans le ciel de la création, qui visent avant tout message une perfection formelle. En quête de cette impossible et paradoxale « lumière invisible », Yahya et Mehdi Qotbi rejoignent ainsi la grande aventure de l’art : la recherche de l’absolu.
Yahya et Mehdi Qotbi : deux artistes, un univers
Yahya est un artiste autodidacte au cœur de tous les métissages. Issu d’un mélange de cultures, de nationalités et de religions différentes, Yahya est né à Londres en 1972, d’une mère anglo-allemande chrétienne et d’un père juif marocain. Devenu adulte, il se convertit à l’islam.
Libre de toute référence académique, c’est dans un artisanat ancestral particulièrement exigeant, la dinanderie, qu’il ancre son geste. Il sublime le travail du métal et se prend de passion pour la sculpture de la lumière. La découpe, le martelage, la perforation et le ciselage du cuivre deviennent le cœur de son langage syncrétique, véritable fusion entre tradition et art contemporain. Entre le monde arabe et l’occident, cet orfèvre préfère la frontière. Il entend bien y rester et y faire régner la paix. Son rêve ? Faire converger l’incroyable pulsion créative de ces cultures millénaires, l’élégance orientale et le minimalisme occidental, formuler une pensée toujours enracinée dans l’affect et assumer un futur qui n’en finit pas de fantasmer son passé.
Entre figuration et abstraction, cet obsédé de la concorde a encore trouvé un entre-deux : les lettres et les mots, ces petits signes dont la seule évocation font surgir des images dans l’esprit des humains. Sous leur tutelle, il peut déployer son élégance, son audace et son mystère.
Les œuvres monumentales de Yahya trouvent aussi bien leur place dans des palais royaux, des villas somptueuses ou des lofts newyorkais…
Mehdi Qotbi se découvre une passion pour le dessin qu’il développe aux Beaux-Arts de Rabat, de Toulouse, puis de Paris. Quelques décennies plus tard, en 2005, il retourne vivre au Maroc où il devient membre du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme et œuvre inlassablement pour le rapprochement des cultures. En 2011, Il a été nommé par S.M le Roi Mohammed VI à la tête de la Fondation nationale des musées au Maroc tout en continuant son œuvre pictural.
Reconnu dans le monde entier, son œuvre pictural est un monde ouvert à l’infini. Point de rencontre entre l’Orient, l’Afrique et l’Occident, entre l’abstraction géométrique et les élégantes subtilités des arts décoratifs arabo-islamiques, ses œuvres laissent le regard se perdre dans les entrelacs d’une calligraphie et d’une écriture arabe mises au service d’une création contemporaine.
Mehdi Qotbi a exposé sur tous les continents et ses œuvres figurent notamment dans les collections du Musée de la Ville de Paris, du Centre Georges Pompidou, du British Museum de Londres, des Musées des Beaux Arts de Houston et de Djedda en Arabie Saoudite, de la National Gallery of Art de Amman en Jordanie.
Lumière Invisible
Commissariat : Elisabeth Azoulay et Jérôme Neutres
Scénographie : Nathalie Crinière
Du 10 avril au 7 juillet 2013
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed V
75005 Paris
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