«Matières sensibles», exposition personnelle de Teurk – galerie Sparts
«Matières sensibles», exposition personelle de Teurk Du 15 mai au 7 juin 2014 Galerie SpArtS |
Du 15 mai au 7 juin 2014
Sans cesser d’arpenter les voies ferrées ou d’éprouver les lieux en marges que sillonnent les graffeurs, TEURK développe en atelier un travail singulier, création d’objets, vidéos, sculptures, dans lequel il mêle intuitivement approche artistique et scientifique. C’est armé d’une disqueuse, les poches garnies d’aimants, et autres outillages qu’il libère sa créativité. Peintre, il consigne ses pinceaux quelque part dans l’ombre de son atelier. Il grave et sculpte l’acier au moyen d’une disqueuse, récupère la limaille pour se jouer des champs magnétiques et rendre palpables les énergies invisibles qui animent la matière. A l’aide d’aimant super puissants, il donne formes et figures à des œuvres singulières, atypiques et modernes. Dans ses travaux, on retrouve son affection pour la matière brute et son enthousiasme pour une certaine magie qu’il aime à manier et à mettre en lumière. En quête incessante TEURK expérimente depuis plusieurs années le magnétisme grâce au travail de la limaille de fer et des liquides ferro-magnétiques. Il nourrit ses créations des phénomènes induits par la dynamique des fluides et les réactions de surface. Ses œuvres connaissent une perpétuelle évolution qu’il intègre dans sa démarche en gardant une trace vidéo de ses manipulations. En l’absence de frontières établies, TEURK manifeste sa constante volonté d’indiquer d’autres échelles et de détourner les regards vers d’autres signaux, comme autant de nouvelles grilles de lecture des réalités qui l’entourent. Teurk est issu de la génération de graffeurs qui émerge dans les années 90, l’âge d’or du hip-hop. Son contact avec les pays en guerre marque sa vision du monde de façon décisive. En 1995, il se rend à Beyrouth puis en Bosnie, peu après la fin de la guerre, où il peint sur les ruines du Pont de Mostar, et à Hébron en 2002. Dans un cinéma désaffecté de Jérusalem Est, Teurk prend part une résidence de création mêlant danse et images. Puis c’est en Allemagne, en Écosse, en Italie, qu’il participe à des productions de spectacles vivants et performances avec des danseurs et des chorégraphes internationaux. Avec un accent sur le streetart, les pièces traitent des modèles de vie de la jeune génération. Après avoir peint pendant des années le béton des villes, c’est vers le béton lui-même que Teurk porte son attention. Le parpaing devient son logotype, sa marque de fabrique. Il propose de retourner le béton contre le béton, pour introduire la possibilité d’une faille d’où pourront pousser librement les hautes herbes de l’indiscipline. Car, si le parpaing n’a pas le snobisme révolutionnaire du pavé parisien, correctement lancé, il fait beaucoup plus mal. Depuis plus de 10 ans, Teurk est membre du Collectif 1984, un groupe de personnalités aux pratiques artistiques variées avec lequel il affirme que le graffiti est une expérience de vie avant d’être un art visuel. Il développe les collaborations dans le domaine du film d’animation ou de l’architecture, et devient l’acteur de résidences artistiques et illégales où il prend possession de bâtiments abandonnés offrant au public une série d’expériences esthétiques et festives. Resserrant parallèlement sa pratique artistique sur ses créations en atelier, Teurk explore, libre de tout conformisme, créations plastiques, arts numériques et cinétiques. Il aime trouver des liens entre ces disciplines et cherche en permanence à les faire fusionner. |
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