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Liliom ou la Vie ou la Mort d’un vaurien – Ferenc Molnar – Odéon-Théâtre de l’Europe

12 juin 2015
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Liliom ou la Vie ou la Mort d’un vaurien

De Ferenc Molnar

Mise en scène de Jean Bellorini

Avec Julien Bouanich,
Amandine Calsat,  
Julien Cigana,  
Delphine Cottu, 
Jacques Hadjaje, 
Clara Mayer, 
Teddy Melis, 
Marc Plas, 
Lidwine de Royer,
Hugo Sablic, 
Sébastien Trouvé et  
Damien Vigouroux

Du 28 mai au 28 juin 2015
Du mardi au samedi à 20h
Le dimanche à 15h
Relâche le lundi

Durée : 2h

Tarifs : 
de 6€ à 34€

Réservation en ligne ou par tél. au 01 44 85 40 40

Théâtre de l’Odéon
Ateliers Berthier
1, rue André Suarès
75017, Paris
M°13 et RER C – Porte de Clichy

www.theatre-odeon.eu

liliom-odeon2 copieDu 28 mai au 28 juin 2015

Dans une fête foraine, une jeune bonne à tout faire, Julie, tombe éperdument amoureuse d’un boni-menteur de foire, Liliom. Ils s’installent ensemble, mais Lliliom, désormais au chômage, se comporte de plus en plus violemment avec elle.

A découvrir sur Artistik Rezo :
Liliom ou la vie d’un vaurien à l’Odéon, par Hélène Kuttner

Quand elle se retrouve enceinte, il songe à la vie qu’il pourrait
donner à son futur enfant s’il était plus riche. Il se laisse entraîner à commettre un braquage qui tourne mal et se suicide plutôt que d’être arrêté. Deux «Détectives de Dieu » l’emmènent dans un tribunal céleste où il est jugé pour avoir battu sa femme. Seize ans plus tard, il peut revenir sur terre pour une seule journée, quittant le purgatoire pour rencontrer sa fille et lui offrir quelque chose de beau. Le prenant pour un vagabond, elle refuse son cadeau. Désemparé, il la frappe…

Il voudrait caresser, il frappe Liliom (ou la vie et la mort d’un vaurien) date de 1909 ; un an plus tard, la pièce est créée à Berlin par Max Reinhardt, qui devait peu après faire redécouvrir Woyzeck. De fait, la pièce de Molnár regarde à la fois vers Büchner et vers le Brecht de Baal ou le Horváth de Casimir et Caroline, voire au-delà, jusqu’à Sarah Kane ou Novarina. Et son alliage de mélo et de modernisme,de primitivisme naïf et d’écriture par télescopage de plans, lui ont valu de faire le tour du monde, au théâtre comme au cinéma (où Liliom a été adapté trois fois, notamment par Fritz Lang en 1934, avec Charles Boyer dans le rôle-titre).

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Qui est Liliom ? Un homme dont on ne sait presque rien, ni d’où il vient ni où il va. Il tourne en rond. Sur le manège de la fête foraine où il officie, où les jeunes femmes s’attardent volontiers pour se griser un peu plus longtemps de son charme canaille. La foire, lieu ephémère qu’un peu de toile et de bois fait surgir dans les zones équivoques entre ville et campagne, offre quelques heures de liberté illusoire au peuple qui le fréquente : l’occasion de flâner, de s’exposer aux rencontres, de boire un peu trop, de se laisser gentiment escroquer par les bonimenteurs. De rêver. Liliom fait partie de ce décor-là. Il prête son corps et sa belle gueule aux désirs tournoyants des demoiselles, mais à part ça, parce qu’il faut bien gagner son pain, il couche avec la patronne, Madame Muscat.

La vie pourrait continuer ainsi, sans passé et avec encore moins d’avenir. Cette vie-là, l’existence ordinaire de Liliom, le spectateur ne la verra jamais. Elle a lieu avant.

Quand la pièce commence, cette époque vient de finir, même si Liliom ne s’en doute pas encore. Quelque chose d’inouï a eu lieu : Madame Muscat s’est montrée jalouse et a chassé une petite bonne, Julie, de son manège, avec ordre de ne plus jamais y revenir. Que s’est-il passé ? Allez savoir. En tout cas, Liliom suit Julie et quitte tout pour elle. Le voilà sans situation. Est-ce donc de l’amour, est-ce un avenir qui s’ouvre ? Une fois encore, allez savoir. Cela y ressemble, mais Liliom et Julie ont autant de difficulté à trouver leurs mots qu’à y voir clair dans leurs sentiments.

Quelque temps après, Julie est enceinte et Liliom, au chômage, se laisse tenter par un mauvais coup. Lui qui tournait en rond, le voilà qui tourne mal. C’est comme la loi de son être. Il voudrait caresser, il frappe. Il voudrait aimer, il blesse.

Il est comme incarcéré en lui-même, fauve captif privé d’issue. Même le suicide n’en est pas une. Comme le lui dit une sorte d’ange-inspecteur de police, ce serait trop facile. Voilà Liliom dans l’audelà, car la pièce dont il est le héros, quoique sombre, a la fraîcheur enfantine d’un tableau de Chagall. Après seize ans dans les flammes du purgatoire, il lui faudra retourner sur terre.
Il devra y voir sa fille afin d’accomplir enfin une seule bonne action, une action qu’il lui reste à inventer…

fenenc molnárFerenc Molnár

Ferenc Molnár, de son vrai nom Ferenc Neumann, naît à Budapest en 1878 au sein d’une famille juive aisée et très cultivée.

Il débute dans le journalisme avant d’étudier le droit à Budapest, puis à Genève. Après ses études, il fréquente les milieux artistiques, journalistiques et littéraires, publie
des poèmes, des nouvelles, des romans et adopte le pseudonyme de Molnár.
En 1907, son premier roman, Les Garçons de la Rue Pal, raconte l’affrontement de deux bandes de gamins dans les rues de Budapest au début du XXe siècle. Le roman connaît un important succès auprès du jeune public et reste un classique de la littérature pour la jeunesse.

 Très vite il écrit pour le théâtre. Entre 1907 et 1933, il publie une trentaine de pièces (de 1907 – date de la création de sa première pièce, Le Diable – à 1933, il est l’auteur d’une trentaine de pièces destinées à la scène : Liliom (1909), Le Garde du corps, Le Cygne, Le Jeu au château, La Fée, La Riviera), qui le font reconnaître dans le monde entier.

jean-belloriniJean Bellorini

Jean Bellorini est né en 1981.
Directeur artistique de la Compagnie Air de Lune, metteur en scène, compositeur, formateur, pédagogue, il entre dans la mise en scène en 2002 avec Piaf, l’Ombre de la Rue (Théâtre du Renard, Paris, festival d’Avignon et tournée). Un an après, alors qu’il commence à diriger les Auditions Promotionnelles de l’École Claude Mathieu (où il enseigne régulièrement depuis 2005), Jean Bellorini présente au Théâtre du Soleil La Mouette, de Tchekhov.
Assisté de Marie Ballet, et toujours au Théâtre du Soleil, il met en scène en 2004 Yerma de García Lorca, dont il compose la musique, avant de revenir à Tchekhov avec Oncle Vania (Théâtre de la Faisanderie, Chantilly, 2006).
En 2008, tout en intervenant au CRR pour le Jeune Choeur de Paris, il monte au Théâtre de la Cité Internationale, un acte de L’Opérette imaginaire de Valère Novarina.

Mais c’est en 2010, avec Tempête sous un crâne, d’après Les Misérables de Victor Hugo, que la Compagnie Air de Lune se fait connaître d’un très large public : le spectacle, créé au Théâtre du Soleil, n’a pas cessé de tourner depuis.

A découvrir sur Artistik Rezo :
Liliom ou la vie d’un vaurien à l’Odéon, par Hélène Kuttner

[source : communiqué de presse]

 
 

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