Liliom ou la Vie ou la Mort d’un vaurien – Ferenc Molnar – Odéon-Théâtre de l’Europe
Liliom ou la Vie ou la Mort d’un vaurien De Ferenc Molnar Mise en scène de Jean Bellorini Avec Julien Bouanich, Du 28 mai au 28 juin 2015 Durée : 2h Tarifs : Réservation en ligne ou par tél. au 01 44 85 40 40 Théâtre de l’Odéon |
Du 28 mai au 28 juin 2015 Dans une fête foraine, une jeune bonne à tout faire, Julie, tombe éperdument amoureuse d’un boni-menteur de foire, Liliom. Ils s’installent ensemble, mais Lliliom, désormais au chômage, se comporte de plus en plus violemment avec elle. A découvrir sur Artistik Rezo : Quand elle se retrouve enceinte, il songe à la vie qu’il pourrait Il voudrait caresser, il frappe Liliom (ou la vie et la mort d’un vaurien) date de 1909 ; un an plus tard, la pièce est créée à Berlin par Max Reinhardt, qui devait peu après faire redécouvrir Woyzeck. De fait, la pièce de Molnár regarde à la fois vers Büchner et vers le Brecht de Baal ou le Horváth de Casimir et Caroline, voire au-delà, jusqu’à Sarah Kane ou Novarina. Et son alliage de mélo et de modernisme,de primitivisme naïf et d’écriture par télescopage de plans, lui ont valu de faire le tour du monde, au théâtre comme au cinéma (où Liliom a été adapté trois fois, notamment par Fritz Lang en 1934, avec Charles Boyer dans le rôle-titre). [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=NbQZjcnbgy8[/embedyt] Qui est Liliom ? Un homme dont on ne sait presque rien, ni d’où il vient ni où il va. Il tourne en rond. Sur le manège de la fête foraine où il officie, où les jeunes femmes s’attardent volontiers pour se griser un peu plus longtemps de son charme canaille. La foire, lieu ephémère qu’un peu de toile et de bois fait surgir dans les zones équivoques entre ville et campagne, offre quelques heures de liberté illusoire au peuple qui le fréquente : l’occasion de flâner, de s’exposer aux rencontres, de boire un peu trop, de se laisser gentiment escroquer par les bonimenteurs. De rêver. Liliom fait partie de ce décor-là. Il prête son corps et sa belle gueule aux désirs tournoyants des demoiselles, mais à part ça, parce qu’il faut bien gagner son pain, il couche avec la patronne, Madame Muscat. La vie pourrait continuer ainsi, sans passé et avec encore moins d’avenir. Cette vie-là, l’existence ordinaire de Liliom, le spectateur ne la verra jamais. Elle a lieu avant. Quand la pièce commence, cette époque vient de finir, même si Liliom ne s’en doute pas encore. Quelque chose d’inouï a eu lieu : Madame Muscat s’est montrée jalouse et a chassé une petite bonne, Julie, de son manège, avec ordre de ne plus jamais y revenir. Que s’est-il passé ? Allez savoir. En tout cas, Liliom suit Julie et quitte tout pour elle. Le voilà sans situation. Est-ce donc de l’amour, est-ce un avenir qui s’ouvre ? Une fois encore, allez savoir. Cela y ressemble, mais Liliom et Julie ont autant de difficulté à trouver leurs mots qu’à y voir clair dans leurs sentiments. Quelque temps après, Julie est enceinte et Liliom, au chômage, se laisse tenter par un mauvais coup. Lui qui tournait en rond, le voilà qui tourne mal. C’est comme la loi de son être. Il voudrait caresser, il frappe. Il voudrait aimer, il blesse. Il est comme incarcéré en lui-même, fauve captif privé d’issue. Même le suicide n’en est pas une. Comme le lui dit une sorte d’ange-inspecteur de police, ce serait trop facile. Voilà Liliom dans l’audelà, car la pièce dont il est le héros, quoique sombre, a la fraîcheur enfantine d’un tableau de Chagall. Après seize ans dans les flammes du purgatoire, il lui faudra retourner sur terre. Ferenc Molnár Ferenc Molnár, de son vrai nom Ferenc Neumann, naît à Budapest en 1878 au sein d’une famille juive aisée et très cultivée. Il débute dans le journalisme avant d’étudier le droit à Budapest, puis à Genève. Après ses études, il fréquente les milieux artistiques, journalistiques et littéraires, publie Très vite il écrit pour le théâtre. Entre 1907 et 1933, il publie une trentaine de pièces (de 1907 – date de la création de sa première pièce, Le Diable – à 1933, il est l’auteur d’une trentaine de pièces destinées à la scène : Liliom (1909), Le Garde du corps, Le Cygne, Le Jeu au château, La Fée, La Riviera), qui le font reconnaître dans le monde entier. Jean Bellorini Jean Bellorini est né en 1981. Mais c’est en 2010, avec Tempête sous un crâne, d’après Les Misérables de Victor Hugo, que la Compagnie Air de Lune se fait connaître d’un très large public : le spectacle, créé au Théâtre du Soleil, n’a pas cessé de tourner depuis. A découvrir sur Artistik Rezo : [source : communiqué de presse] |
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