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Les Vibrants d’Aïda Asgharzadeh – Studio des Champs-Élysées

15 juin 2017
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Les Vibrants d’Aïda Asgharzadeh – Studio des Champs-Élysées

De Aïda Asgharzadeh

Mise en scène de Quentin Defalt

Avec Aïda Asgharzadeh, Elisabet Ventura, Benjamin Brenière, Matthieu Hornuss, Amélie Manet

À partir du 9 septembre 2017

Tarif : 30€
Premiers aux premières (-50%) du 9 au 21 septembre inclus
Tarif -26 ans : 10 € (du mardi au jeudi selon disponibilités à partir d’1 heure avant le début de la représentation.)

Réservation par téléphone en ligne ou par téléphone au 01 53 23 99 19

Durée : 1h30

Studio des Champs-Élysées
15, avenue Montaigne 
75008 Paris
M° Alma-Marceau

comediedeschampselysees.com

À partir du 9 septembre 2017

Une « gueule cassée » des tranchées de Verdun se révèle en Cyrano : un concept intellectuel proposé par une troupe de jeunes comédiens.

« Les Vibrants » fait le choix d’un sujet aussi insolite qu’éprouvant. Soit un blessé de la face, Eugène, dont le visage a été emporté par un éclat d’obus, qui se retrouve au Val-de-Grâce, à la merci d’une infirmière en chef revêche, d’une soignante qui ne connaît, elle, que l’empathie, d’un colonel hurleur et défiguré, d’un médecin-chef clinique et scientifique. Dans une autre vie, avant la guerre, Eugène a aimé – une actrice, ou plutôt une comédienne, Blanche, qui ne l’a pas attendu. On repense à la Chambre des officiers, mais la piste sera différente : voilà qu’arrive la grande Sarah Bernhardt. Entre ces deux mutilés, la compréhension est immédiate, et Sarah a une idée de génie, absurde ou sublime : faire jouer à cet homme à qui il manque un nez… Cyrano. Le mutilé se fait acteur, la prothèse est un masque, et cet homme qui ne savait plus parler retrouve une diction impeccable pour son triomphe sur scène. Applaudissements au final – pour ce Cyrano ? Pour la pièce ? Vertige du « méta », puissance du concept.

On le voit, le sujet est baroque et fantasque en diable, et surtout éminemment théâtral. Curieusement, les Vibrants semblent tenir à distance cette « théâtralité » inscrite dans le propos même de la pièce : une succession de plans remplace la continuité dramatique ; et, surtout, l’esthétique adoptée relève davantage du cinéma que du théâtre. Cinéma que cet usage du flash-back, de la voix off, de la musique, qui vient souligner les scènes émouvantes, de la distribution du plateau en isolats séparés par des mousselines que les acteurs et actrices tirent, retirent, arpentant le plateau sans cesse, au point, parfois, que le bruit de leurs pas vient couvrir leurs paroles.

[Sources : © communiqué de presse]

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