Les rencontres d’Arles 2016
Les rencontres d’Arles 2016 Du 4 juillet au 25 septembre 2016 Du 4 juillet au 25 septembre 2016 Tarifs : Forfait Toutes expositions, une entrée par lieu, Forfait Journée, une entrée par lieu, Badge Semaine d’ouverture À l’unité Réservation en ligne Lieux : Bureau du festival : 34 rue du Docteur Fanton |
Du 4 juillet au 25 septembre 2016
Les Rencontres proposent cette année une histoire revisitée de la photographie de rue avec la section « Street » et en particulier les œuvres d’Eamonn Doyle, de Sid Grossman ou de Christian Marclay, mais aussi de nouvelles approches du documentaire grâce aux « Plateformes du visible » et une exploration des champs de bataille : la partie du programme intitulée « Après la guerre » expose ainsi à la fois le travail de Yan Morvan sur les théâtres de guerre, celui d’Alexandre Guirkinger sur la ligne Maginot et les images du grand photographe des zones de combat, Don McCullin. Les photographes vous mènent, vous guident à travers les sujets qui les animent. Ils se documentent, cherchent, mènent l’enquête. Les photographes sont des enquêteurs. Ils connaissent leur sujet sur le bout des doigts. Quand ils se rendent sur le terrain, ils rencontrent, échangent, explorent. Les photographes sont des explorateurs. À la recherche de nouveaux territoires, ils témoignent du vaste monde, interrogent l’histoire, questionnent le médium. Ils ne sont ni des historiens, ni des sociologues, mais des artistes qui construisent une cosmologie visuelle faite d’images fixes ou animées, de textes ou de sons. Ils vous embarquent dans leurs récits. Les photographes sont des raconteurs d’histoires. À l’image de Laia Abril qui s’est lancée dans une chronique de la misogynie dont le premier chapitre se concentre sur l’avortement, de João Pina qui a passé plus de dix ans à enquêter sur l’opération Condor et la disparition de 60 000 opposants politiques dans six dictatures sud-américaines, ou encore de Yan Morvan et de son imposante encyclopédie des champs de batailles. Un arsenal pour soutenir la création Les Rencontres d’Arles sont un observatoire des pratiques artistiques dont la 47e édition rend largement compte. Le festival joue un rôle actif dans la révélation des tendances mais aussi des talents. Parce que les artistes ont besoin de soutiens financiers non seulement pour réaliser leurs expositions mais aussi, plus en amont, pour les aider à financer la production de leur projet, la jeune création occupe une place centrale au sein de la programmation. De prix en résidences, les Rencontres d’Arles disposent aujourd’hui d’un véritable arsenal d’aides à la production. Cette année, nous l’avons encore renforcé en initiant une résidence de création dont la photographe Stéphanie Solinas est la première récipiendaire. Le Luma Rencontres Dummy Book Award entre lui dans sa deuxième édition. Il permet d’identifier, lorsqu’elles sont encore à l’état de projets, les maquettes de livres les plus pertinentes et de financer la publication de la meilleure d’entre elles. Yann Gross, son premier lauréat, sort ainsi Jungle Book, vaste épopée amazonienne. Son projet se poursuit sous la forme d’une installation, le Jungle Show. Depuis plus d’une décennie, les Rencontres d’Arles ont leur palmarès à travers le prix Découverte. La règle est simple : cinq nominateurs – des personnalités reconnues du monde de l’art – nomment chacun deux artistes – la parité est instaurée depuis 2015. Nous produisons une exposition pour chacun d’entre eux, tandis que les professionnels votent pour désigner un vainqueur qui reçoit 25 000 euros pour continuer son travail. Enfin, le Photo Folio Review couronne cinq travaux prometteurs de très jeunes artistes. Le festival produit l’exposition du lauréat, cette année Piero Martinello. À la rencontre de l’autre photographie Les images sont leurs mots. Qu’ils les produisent ou les empruntent, ce n’est plus seulement le geste qui façonne le travail des artistes, mais plutôt la notion d’activation. S’appropriant des images anonymes, les sortant de leur contexte de production, les activant dans le champ de l’art, les partageant avec le public en en proposant une nouvelle lecture, les artistes se livrent à des détournements d’images. La contamination de l’image vernaculaire s’est désormais répandue. Une artiste, Agnès Geoffroy, et une historienne de la photographie, Julie Jones, se sont unies pour ausculter cette pratique. Leur exposition, Il y a de l’autre, révèle les itinéraires des images – ses changements de nature, de valeur, la modification de ses usages. Elle rend hommage à une génération d’artistes qui s’adonne à la collecte et au réveil des images oubliées, empruntées à d’autres. L’étude de la culture populaire offre elle aussi un vaste répertoire iconographique. Ce sont bien souvent des images sans auteur, dont la destination première se résume à une fonction utilitaire : illustrer un magazine, accompagner la sortie d’un film, documenter le quotidien. L’intérêt aujourd’hui grandissant pour ces images pauvres, ces images sans qualité, cette autre photographie, motive des collectionneurs, des artistes, des historiens ou des institutions. À l’instar du réalisateur Sébastien Lifshitz et de son étonnant ensemble de travesti-e-s accumulé durant trente ans (l’exposition Mauvais genre) ; du regard croisé de Thomas Mailaender et de Marc Bruckert sur les archives bêtes et méchantes d’Hara Kiri ; ou de l’histoire du western camarguais – Joë Hamman attaquant le train reliant Arles aux Saintes-Maries-de-la-Mer (1910) ou Johnny Hallyday lancé dans une chevauchée fantastique tout en chantant Pour moi la vie va commencer (D’où viens-tu Johnny ?, 1963) – que nous racontons en compagnie du musée de la Camargue. Africa pop ! Regard bienveillant sur la jeunesse, sur les nouvelles pratiques, le festival est aussi une ouverture sur le monde, un regard tourné vers l’ailleurs. Cette année, une Afrique décalée, une Afrique pop, pleine d’humour et de surprises, mise en valeur par des photographes et des commissaires talentueux, est à l’honneur de la 47e édition des Rencontres. Aida 7 Azu Nwagbogu, directeur du festival LagosPhoto, se penche, à travers les œuvres d’une dizaine d’artistes, sur les influences des studios de cinéma de Nollywood sur la production photographique africaine, tandis que cultures africaines et européennes se télescopent dans les photomontages de Maud Sulter. Enfin, Richard Minier, Thomas Mondo et Madé Taounza nous racontent l’histoire fantastique des Maravillas. Le groupe de musique malien devient un formidable prétexte pour revivre l’ambiance swingy du Bamako des années 1960, immortalisée par le grand Malick Sidibé. RIP Malgré les disparitions successives de Lucien Clergue puis de Michel Tournier – tous deux fondateurs des Rencontres d’Arles aux côtés de Jean-Maurice Rouquette – et quarante-sept ans après leur acte fondateur, notre festival se porte bien ! Il se porte bien car la même détermination anime toute l’équipe des Rencontres d’Arles, la même passion et le même désir de défendre ensemble la photographie et les artistes. De nouveau, le temps d’un été, le pavillon de la photographie flottera haut sur la ville et ses alentours. [© Photos et Extraits du dossier de presse / Audrey Azoulay, Ministre de la Culture et de la Communication / Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres d’Arles] |
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