“Les Eaux Sauvages”, un spectacle musical qui rend hommage à Anne Sylvestre
À bientôt un an de la disparition de la grande Anne Sylvestre, Le Hall de la chanson lui rend hommage à travers son spectacle musical “Les Eaux Sauvages”. En reprenant le thème de l’eau qui était si cher à l’artiste, Olivier Hussenet (chant, flûte basse) et Vladimir Médail (guitare) embarquent le public dans un torrent de chansons poétiques… et hydrophiles !
Anne Sylvestre n’est pas une chanteuse pour les petits… son œuvre est gigantesque et s’adresse à toutes et à tous. Un de ses grands thèmes “métaphore de la vie même” est l’eau, qui semble parcourir son paysage poétique du plus naïf au plus sophistiqué et de la frêle source au déluge. À l’état sauvage, l’eau coule en torrent ou en paisible ruisseau ; se dresse en tsunami terrifiant ou repose en lac sage et glacé ; poudroie en vifs embruns, écume en vagues régulières ou stagne en mare trouble ou sombre marécage… Les chansons d’Anne Sylvestre sont comme l’eau : envoutantes et changeantes.
Note d’intention d’Olivier Hussenet :
“Nous avons créé ce spectacle en 2017, après une résidence d’une semaine au Musée Dauphinois à Grenoble. Anne Sylvestre nous avait fait l’immense honneur et plaisir de venir nous entendre par deux fois, en 2017 et en 2019, lorsque nous avons repris le spectacle au Hall de la chanson à la Villette, nous appelant Vladimir et moi “mes petits marins”… Le 1er décembre 2020, j’ai appris avec une immense douleur qu’elle avait été emportée par les eaux du temps, et je dois avouer avoir accueilli l’annulation des représentations publiques des Eaux sauvages programmées à l’hiver avec un grand soulagement : je n’aurais pas été en mesure de chanter; j’ai d’ailleurs été incapable d’écouter une seule chanson d’Anne pendant deux mois. Aujourd’hui, le désir de la chanter, de contribuer à porter une petite part de cette œuvre magistrale, est très fort, pour contredire sa disparition, pour la conjurer, la dissoudre. Dans les eaux d’Anne Sylvestre nous puisons aujourd’hui jusqu’aux larmes, qu’elle voyait comme armes de la consolation, tant elle scrutait l’âme humaine en tous ses versants. Les chansons d’Anne Sylvestre sont comme l’eau : oxymoriques et changeantes. À l’état sauvage, l’eau coule en torrent ou en paisible ruisseau ; se dresse en tsunami terrifiant ou repose en lac sage et glacé ; poudroie en vifs embruns, écume en vagues régulières ou stagne en mare trouble ou sombre marécage ; miroite, éblouissante, ou révèle d’abyssales majestés. Vibrant depuis de nombreuses années en sympathie avec cette œuvre riche, j’ai ressenti la nécessité de l’approcher en interprète et non plus seulement comme auditeur. Fruit du hasard ou raison inconsciente, la thématique de l’eau, qui traverse le répertoire très varié des chansons d’Anne Sylvestre, s’est imposée à moi sans préméditation. Sans doute les chansons de l’eau, Partage des eaux en tête, sont-elles celles qui me touchent le plus, tout simplement.
J’ai rencontré Vladimir Médail il y a quelques années déjà, alors qu’il était encore (brillant) élève guitariste du Conservatoire de Paris, sur un projet mêlant cette grande école de musique au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique où j’enseigne l’inter- prétation de chansons aux côtés de Serge Hureau. J’ai suivi de loin en loin son parcours de musicien de jazz et, à l’occasion d’une collaboration avec d’autres élèves comédiens, il m’est apparu qu’il était l’homme de la situation ! Ce projet l’a immédiate- ment emballé : voilà comment cette traversée a commencé.”
[Source : communiqué de presse]
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