Les dessous de London Art Week : entretien avec Lowell Libson
Les dessous de London Art Week : entretien avec Lowell Libson Le 23 juin 2014 |
Le 23 juin 2014
Lowell Libson est un marchand spécialisé dans l’art britannique. Son domaine d’expertise comprend les peintures, aquarelles, dessins et sculptures du XVIIe à la première moitié du XIXe siècle. Il est également membre du comité exécutif de la Society of London Art Dealers et de celui organisant la Master Drawings and Sculpture Week, qui collabore pour la deuxième fois avec la Master Paintings Week, sous l’égide de London Art Week (LAW). Dans cet entretien accordé à AMA, il dévoile les dessous de sa galerie, de la London Art Week et évoque l’avenir du segment Old Masters. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours et sur votre galerie ? Quel est l’archétype du collectionneur que vous rencontrez ? Quelles sont les étapes de l’acquisition d’une oeuvre d’art ? Qu’est-ce qui a provoqué le rapprochement de la Master Paintings Week et de la Master Drawings and Sculpture Week, chapeautées par LAW ? Master Drawings s’est transformé en Master Drawings and Sculpture… C’est exact. Une Sculpture Association Week de taille réduite avait lieu, mais il n’y avait pas assez de marchands de sculptures pour qu’elle fonctionne de manière indépendante et fructueuse. Ils nous ont donc rejoints. Cette addition complète l’événement. Nous couvrons la plupart des disciplines des Maîtres anciens et très largement les champs du début du XXe. De quelle manière comparez-vous London Art Week avec d’autres événements internationaux comme la TEFAF ou la Frieze ? Est-ce que vous galerie rencontre plus de succès lors de LAW, ou sur d’autres foires, comme la TEFAF ? Je touche du bois, les deux plateformes rencontrent le même succès. Mais, elles sont vraiment différentes. Ce n’est ni meilleur, ni pire, simplement différent. Je vois beaucoup de gens qui se rendent toujours à Londres et que je vois aussi à la TEFAF. LAW permet une atmosphère plus détendue et les visiteurs prennent davantage leur temps. N’y a-t-il aucun point que vous allez mettre tout particulièrement en valeur lors de LAW ? Avez-vous décelé un intérêt prédominant pour les travaux du XXe siècle sur le marché de l’art actuel ? Votre entreprise a-t-elle connu de grands changements au cours des dernières années ? Donc, vous ne voyez pas la popularité déclinante des Maîtres anciens comme le résultat de l’attention portée sur l’art contemporain ? Est-ce que d’autres projets sont déjà à l’ordre du jour pour LAW ? Ou, souhaiteriez-vous que des changements particuliers surviennent pour cet événement ? Je pense que l’étiquette LAW éclipsera les labels Master Paintings et Master Drawings and Sculpture, ce qui est une bonne chose. Nous voulons que cela reste relativement simple. La période est vraiment courte et rythmée. Ce que nous voulons souligner, c’est que nous sommes faciles à trouver, accessibles, amicaux et que nous aimons rencontrer des gens. En bref, nous voulons rester dans l’esprit des visiteurs après l’événement. De quelle manière se distingue l’art britannique, en particulier celui dont vous vous occupez, de l’art produit à la même époque, mais dans d’autres pays ? De mon point de vue, ce que les Britanniques ont réalisé était l’avant-garde du XVIIIe et du XIXe siècles. Leur contribution primordiale pour l’art occidental est leur sensibilité et leur approche innovante, spécialement pour la peinture de paysage. De la seconde moitié du XVIIe siècle aux années 1830, les avancées les plus extraordinaires ont concerné l’approche de la nature, notre univers et notre petite place en son sein. Les Britanniques ont déterminé ce qui s’est passé ensuite pour l’art français, notamment la peinture de paysage de la seconde moitié du XIXe. Art Media Agency |
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