Les Désastres de la Guerre – Louvre-Lens
Les Désastres de la Guerre Commissariat général : Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, professeur à Sciences Po. Avec la collaboration de Marie-Laure Bernadac (commissariat art contemporain), conservatrice générale du patrimoine, et Dominique de Font-Réaulx (commissariat photographie), conservatrice en chef du patrimoine, directrice du Musée national Eugène Delacroix. Scénographie : Cécile Degos Du 28 mai au 6 octobre 2014 Plein tarif : 9 € Louvre-Lens |
Du 28 mai au 6 octobre 2014
Dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre mondiale, le Louvre-Lens réunit 450 œuvres témoignant du mouvement de désenchantement face aux guerres qui s’amorce au tournant du XIXème siècle, lors des campagnes napoléoniennes. Longtemps placée au centre des valeurs de la société, la guerre était notamment un des fondements du patriotisme : on donnait sa vie pour sa nation, son roi, son empereur. Ses représentations exprimaient une vision idéalisée et héroïque. Il faut attendre les premières campagnes napoléoniennes (1803-1815) et la massi!cation des conflits pour provoquer une rupture essentielle dans cette esthétique : conflit après conflit, désastre après désastre, cette représentation s’est progressivement e#acée pour en révéler la barbarie. Depuis, l’art nous invite sans cesse à penser la guerre sous cet autre jour : les artistes n’hésitent plus à la représenter sous toutes ses faces, y compris les plus atroces, dans ses e#ets sur les humains, les animaux, le paysage, les villes, les choses. Ecrivains, peintres et poètes s’en emparent pour raconter son absurdité et ses conséquences, tant sur l’Homme que sur son environnement. L’exposition s’intéresse à une vingtaine de conflits comme à autant de tournants qui suscitent des réponses nouvelles en matière de techniques et de politiques de représentation. 450 oeuvres de toute nature – peinture, sculpture, dessin, gravure, photographie, cinéma, vidéo, image d’Epinal, presse, affiche, objet, etc. – sont réunies. Plus de 200 artistes parmi lesquels Géricault, Goya, Daumier, Dix, Vallotton, Léger, Picasso, Richter, Villeglé, Combas, ou encore Pei-Ming, racontent comment la guerre fut de plus en plus considérée, à partir des années 1800, comme avant tout pourvoyeuse de malheurs. 1. Les Guerres napoléoniennes (1803-1815) L’intensi!cation du rôle des machines, le basculement du con”it des champs de batailles vers le massacre de populations civiles, l’arrivée des armes chimiques et nucléaires, sont autant de chaos qui ont hanté et inspiré les artistes. Ils explorent l’horreur, hideuse et fascinante, brisant ainsi les propagandes les plus sophistiquées. Ils révèlent des efrois qu’aucune autre expérience ne permet de vivre avec une telle puissance. L’exposition « Les Désastres de la guerre. 1800-2014 » est labellisée « Centenaire 1914-1918 » et fait partie du programme « Guerres et Paix » de l’association des conservateurs des musées du Nord-Pas de Calais. Catalogue de l’exposition : 400 pages, 600 illustrations, 39 € (coédition Louvre-Lens / Somogy Editions d’art) |
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