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Les fondateurs du Salon de Jeunes Antiquaires

2 septembre 2014
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Le Salon des Jeunes Antiquaires 2014

Du samedi 13 au lundi 15 septembre 2014

Vernissage le vendredi 12 septembre 2014

Espace Pierre Cardin
1, avenue Gabriel
75008 Paris

www.associationjeunesantiquaires.com

Gabriel Hostachy et Axelle Gaultier de Carville se sont lancés dans une grande entreprise : éveiller la jeune génération à l’art ancien. Malgré la présence de jeunes amateurs et collectionneurs dans ce domaine, peu de structures lui sont aujourd’hui dédiées. Par la création de l’Association des Jeunes Antiquaires (AJA) et par l’organisation du premier  Salon des Jeunes Antiquaires à Paris du 13 au 15 septembre 2014 à l’Espace Pierre Cardin, leur objectif est de fédérer un panel de jeunes professionnels du marché de l’art ancien. AMA a eu la chance de les rencontrer et s’entretenir avec ce duo concernant le lancement de ce projet, des premiers aboutissements et de leurs ambitions.

Comment votre projet est-il né ?

Notre idée est née d’un exemple de l’histoire, celui de Gustave Courbet et du Salon des refusés. Nous n’avons pas les dix ans d’ancienneté nous permettant d’exposer à la Biennale des Antiquaires ou dans ce type de foires, donc nous sommes en quelques sortes les refusés. Non pas qu’il y ait des oppositions avec des académies comme c’était réellement le cas avec Gustave Courbet, mais plutôt que nous ne pouvions pas exposer dans les grands salons. N’ayant pas vraiment la patience d’attendre dix ans, c’est nous avons eu envie de créer notre propre événement.

Vous avez tous les deux des profils complémentaires, pouvez-vous nous les décrire ?

Axelle : J’ai étudié l’Histoire de l’Art à Paris IV à la Sorbonne, et j’ai fait un Master en Marché de l’Art à l’EAC (École d’Arts et la Culture) à Paris. J’ai rencontré Éric Angot de la galerie Air de chasse et je me suis rendue compte que l’art animalier était un milieu fermé. J’ai donc monté ma société en 2011. Les jeunes ne sont que peu reconnus dans le marché de l’art et en particulier dans le marché de l’art ancien.

Gabriel : J’ai commencé en tant qu’ébéniste et restaurateur de meubles anciens. J’ai poursuivi à l’IESA (Institut Supérieur des Arts) à Paris, tout en travaillant pour des maisons de ventes aux enchères. Je suis parti à Londres où j’ai remarqué l’intérêt des Anglais pour les arts français en général, donc j’ai commencé à faire des opérations entre la France et Londres. À ce moment-là, j’ai eu envie de monter une structure. Je voulais développer le plus possible la vente d’art ancien et trouver une nouvelle clientèle de notre génération.

Lagrene_-_Association_des_Jeunes_AntiquairesCherchez-vous à réunir des profils particuliers pour le salon?

Tous les collectionneurs sont les bienvenus ! Nous sommes ravis de pouvoir donner matière à leurs collections aussi diverses soient-elles. Nous cherchons aussi à rassembler la jeune génération cultivée et à renvoyer une nouvelle image de la collection en dehors des trois cas dont les médias aiment parler, à savoir les grands records, les vols et les faux… Cette forme de communication n’encourage pas vraiment à la collection ! Certaines personnes ont une fausse idée de la collection, il ne faut pas être millionnaire pour commencer.

Quelle vision de la collection avez-vous et voulez-vous donner ?

Pour le salon, beaucoup de spécialités différentes sont représentées et les gammes de prix sont larges. Quel que soit le portefeuille, il y a une multitude de manières d’appréhender la collection. Il y a un côté très affectif dans l’achat d’une œuvre d’art, que l’on soit simple amateur ou collectionneur de longue date. Nous voulons que chaque personne puisse se dire qu’elle en a les moyens. Une relation de confiance doit être créée entre le collectionneur et le marchand, la collection n’est pas difficile en soi mais c’est un cheminement à long terme. Développer une communauté d’acheteurs et de jeunes collectionneurs qui préserve et fructifie la tradition de la collection, voilà notre objectif.

Visez-vous des profils de professionnels particuliers pour ce projet ?

Pour l’art graphique nous ne dépassons pas les années 1950, et pour les Meubles et Objets d’Art, la période design années 1970-80. Nos exposants sont de jeunes marchands d’art chacun dans leur domaine : tableau, sculpture, bijoux et orfèvrerie, dessin, photographie…

Comment se porte votre secteur d’activité, que ce soit en France, en Europe ou à l’International?

Le climat économique explique des comportements plus réservés des acheteurs, il nous est arrivé de voir des collectionneurs prêts à revendre des pièces qu’ils ont achetées au début de leur collection — ayant donc une valeur affective particulière — pour s’offrir une œuvre exceptionnelle. Pour nous dans un sens c’est un bon signe, cela fait tourner le marché.

Sans renouvellement, le risque est grand, si aucun effort n’est fourni de notre part, il se peut que la clientèle de l’art ancien disparaisse. En art ancien il faut insister sur l’intérêt des objets ; certains objets qui ne sont pas signés ou estampillés peuvent être magnifiques et finissent pas être oubliés face aux grandes signatures. Si nous avons monté cette association c’est qu’il y avait un réel besoin, il faut ré-intéresser notre génération à l’art.

Quelles difficultés avez-vous eu à faire face que ce soit pour monter l’Association ou le Salon des Jeunes Antiquaires?

Cela n’a pas été facile, que ce soit pour trouver un lieu, réunir des fonds pour un événement de cette ampleur, ou réussir à se faire connaître. La plus grosse difficulté est de concilier l’organisation du Salon et notre activité d’entreprise. Nous n’avons pas eu de soucis majeurs au fond. Il fallait mettre des mots sur des idées, nous avons fédéré ces idées !

A découvrir sur Artistik Rezo :
Le Salon des Jeunes Antiquaires 2014 à l’Espace Pierre Cardin

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