Léon Ferrari – Galerie Mitterand
La Galerie Mitterrand est heureuse d’annoncer la représentation de l’Estate de l’artiste argentin León Ferrari et de présenter sa première exposition personnelle en France. Peu connu en Europe, Ferrari est pourtant considéré comme l’un des artistes les plus influents de sa génération en Amérique Latine. Lauréat du Lion d’Or à la Biennale de Venise en 2007, il bénéficie actuellement d’une grande exposition itinérante aux Etats-Unis qui se tient jusqu’au 30 décembre 2017 au centre d’art REDCAT de Los Angeles et qui sera présentée au Pérez Art Museum Miami à partir de février 2018.
L’exposition à la Galerie Mitterrand, réalisée sous le commissariat de Gustavo Urruty, présente une vingtaine d’oeuvres de León Ferrari et offre un panorama sur ses divers axes de recherche et de production artistique. Une sélection de dessins abstraits de la fin des années 70 à 2010 côtoie une de ses mythiques tours en métal et un ensemble « d’objets » typiques de sa production humoristique et caustique, notamment une version réduite de l’oeuvre La Civilisation Occidentale et Chrétienne de 1965. Cette exposition est l’occasion de faire découvrir au public français la diversité et la richesse de son travail. Elle est réalisée en collaboration avec la Fondation Augusto et León Ferrari.
León Ferrari (1920-2013) est né à Buenos Aires en Argentine. Formé au départ à l’ingénierie électrique, ce n’est que par hasard qu’il se tourne vers une carrière artistique dans les années 50 en Italie. Alors que Ferrari y est installé pour tester les meilleurs traitements pour sa fille atteinte de la tuberculose, il tombe amoureux de l’argile et commence à créer de grandes sculptures en céramique. C’est en Italie qu’il bénéficie de ses premières expositions : à Rome mais aussi à Milan où il sera notamment invité par Lucio Fontana à participer à la Triennale X en 1954. De retour à Buenos Aires en 1955, il diversifie sa pratique de la sculpture et crée de nouvelles oeuvres en ciment, en plâtre et en bois puis, dès le début des années 60, en fil de fer. Ce n’est qu’en 1962 que Ferrari crée ses premières oeuvres sur papier. Dès 1963, les mots et la calligraphie font leur entrée dans son répertoire de « matériaux » comme dans Cuadros escritos (Tableaux écrits) et Dibujos escritos (Dessins écrits).
Il dira de ces oeuvres « Je dessine à la main des mots silencieux, qui racontent des choses, avec des lignes qui ressemblent à des voix. Et j’écris des dessins qui relatent des souvenirs que les mots ne peuvent décrire » (Lettre à Christina Harrison, 1996). Ses oeuvres de la fin des années 50 à la fin des années 60 font écho à plusieurs tendances esthétiques de l’époque telles que le lettrisme, le situationnisme, Fluxus, ou encore les nouveaux réalistes et le Pop Art. Néanmoins, s’il capte les recherches de ses contemporains il les utilise librement sans jamais revendiquer d’appartenance à aucun mouvement. En 1976, Ferrari fuit la dictature de son pays et s’exile pendant 15 années au Brésil. Il s’ouvre alors à de nouvelles pratiques artistiques telles que l’art postal, la photocopie, la lithographie ou encore le livre d’artiste permettant un accès démocratisé à l’art.
[ Source : communiqué de presse ]
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