Le Tartuffe – Théâtre de la Porte Saint-Martin
Pour la première fois réunis sur scène, Michel Bouquet et Michel Fau seront Orgon et Tartuffe. Après L’Avare et Le Malade Imaginaire, Michel Bouquet retrouve la scène du Théâtre de la Porte St-Martin, pour une série exceptionnelle de l’une des plus fortes comédies de Molière.
Orgon et sa mère, Madame Pernelle, ne jurent que par Tartuffe, qui se dit dévot et vit à leurs crochets. Les autres membres de la famille partagent quant à eux le sentiment de la suivante Dorine, scandalisée par l’emprise de l’homme d’église sur son maître. Ils vont tout entreprendre pour convaincre Orgon que Tartuffe est un hypocrite de la pire espèce. Rien n’y fait, ni les mises en garde du beau-frère Cléante, ni les supplications de Mariane – la fille promise en mariage à l’imposteur. Il faudra toute la ruse d’Elmire, sa femme, pour qu’Orgon ouvre enfin les yeux sur les desseins de Tartuffe. Au moment d’être chassé de la maison, ce dernier brandit un acte de donation qui en fait le nouveau propriétaire. Et seule une intervention royale, véritable deus ex machina, sauvera la famille de la ruine.
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Note d’intention de Michel Fau
La chute de l’imposteur. Je comprends tout à fait que le tartuffe ait été censuré en son temps car ce que dénonce cette pièce est scandaleux ! Ce texte devrait être interdit dans les collèges… À travers l’histoire d’un barbon aspirant à la dévotion cocufié par un ecclésiastique libertin, Molière s’attaque aux vices de son temps. L’insolence de ses propos reste intemporelle, le génie de Molière sera toujours plus audacieux que n’importe quelle vision d’un metteur en scène d’aujourd’hui ! Trop souvent montée ces dernières années comme un drame bourgeois, cette comédie est une satire métaphysique : Molière nous parle de dieu et du désir charnel. Tartuffe n’est pas un salaud, c’est l’Antéchrist et Orgon n’est pas un pauvre type mais un fanatique dangereux. Tartuffe est un imposteur étymologiquement « celui qui donne la réplique , il est un révélateur -comme Iago ou Scapin- il n’existe que par les autres, il déclenche la discorde et met en scène la catastrophe dans une famille égarée. Dans ce vertige baroque, Tartuffe va jusqu’à l’anéantissement spirituel grâce à l’aliénation d’Orgon. Ce jeu de miroir se donne dans une salle basse, un lieu de passage, un vestibule comme dans la tragédie classique. Pour mettre en lumière les névroses humaines, Molière mélange les styles : la farce paillarde côtoie la tragédie cornélienne, la commedia dell’arte grivoise épouse la parodie théologique, les vers sublimes alternent avec un langage barbare et décomposé… et cette cérémonie cauchemardesque doit provoquer le rire ! Michel bouquet qui était mon professeur au Conservatoire a été le premier à me parler du texte comme une partition musicale… Il faut entendre Michel Bouquet dire des alexandrins avec ces interjections incarnées, ses hémistiches suspendus, ses rimes féminines abyssales et ses rimes masculines arides ! Autour de lui j’ai choisi des acteurs-diseurs, sensibles à la parole et au service de la sophistication de la langue française pour proférer ce texte onirique et sulfureux !
« Un cérémonial baroque servi par une très belle distribution » Le Figaroscope
« Michel Bouquet, sidérant en Orgon » La Croix
« Une pièce magistralement interprétée. » Le Figaro
[Source : Communiqué de presse]
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