Le Poche-Montparnasse accueille “La Tempête” de Shakespeare traduit et mis en scène par Stéphanie Tesson
Rescapés d’un naufrage, le Roi de Naples, son fils et quelques nobles courtisans sont dispersés sur une île. Prospero, Mage éclairé, y exerce ses pouvoirs, auprès de sa fille Miranda, de son esclave Caliban et de son Esprit dévoué, le subtil Ariel…
Voici le moment pour lui de réparer l’affront qu’il a subi douze ans auparavant, alors que, régnant sur le duché de Milan, il s’en était fait chasser par son frère et par ceux qu’il tient aujourd’hui à sa merci. S’engage un combat haletant entre les forces occultes et la réalité, entre la vengeance et le pardon, entre le pouvoir et la liberté…
À propos de La Tempête
Dernière pièce écrite par Shakespeare, représentée devant le Roi Jacques Ier en 1611, La Tempête a toujours été un objet de curiosité. Elle allie le goût du dramaturge pour les situations historiques et politiques à son attrait pour la magie et les sciences occultes, alors très en vogue. On identifie volontiers Prospero à Shakespeare. Le démiurge, le maître de l’île qu’il s’est appropriée, l’homme de pouvoir jadis offensé par les siens, qui abandonne son Art et abjure la magie pour se soumettre aux lois de la réalité, peut apparaître comme un double du poète, une allégorie de la création. Arrivé à la fin de sa vie, Shakespeare, par le truchement de cet alter ego, demande à son public de le libérer de son rôle d’illusionniste :
À présent que mes charmes sont tous anéantis
Et que je suis réduit à ma seule vie (…)
Délivrez-moi de mes enchantements
A l’aide de vos applaudissements
La traduction de Stéphanie Tesson
“L’envie de proposer une nouvelle version écrite de La Tempête, qui en a connu tant, est liée à notre adaptation de la pièce pour cinq comédiens, qui se partagent tous les personnages. Les coupes pratiquées dans le texte privilégient l’itinéraire de Prospero, et tracent dans l’intrigue un chemin initiatique pour tous les protagonistes. Elles tentent de respecter l’équilibre entre la part politique, la part philosophique et la part comique que Shakespeare a superbement entrelacées, créant une œuvre totale. Il se dégage du langage archaïque et poétique de Shakespeare une énergie, une sauvagerie, difficiles à transposer ; les jeux de mots, les traits d’esprit qui truffent les répliques n’ont souvent pas d’équivalent d’une langue à l’autre mais nous avons tenté de respecter un esprit général. Notre mot d’ordre pour cette retranscription tant littéraire que dramatique est la simplicité et la spontanéité.”
[Source : communiqué de presse]
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