Le Petit Faust – Théâtre Déjazet
Le Petit Faust Opéra-bouffe de Hervé Livret de H. Crémieux et A.Jaime Fils Avec La Compagnie Les Frivolités Parisiennes Avec : Les 17, 18, 24 et 25 janvier 2014 à 20h30 Durée : 1h40 sans entracte Théâtre Déjazet |
Du 17 au 26 janvier 2014
Les Frivolités Parisiennes remettent au goût du jour Le Petit Faust, un opéra-bouffe en trois actes de Hervé sur un livret de H. Crémieux et A.Jaime Fils. « Faust est un vieux maître d’école qui tient une classe de garçons et de filles. Marguerite lui est amenée par son frère Valentin, qui part pour la guerre ; elle met l’école sans dessus dessous, et se sauve. Faust, rajeuni par Méphisto, court après sa belle, la trouve dans un bal public, l’enlève dans un fiacre après avoir tué son frère. Le spectre de Valentin apparaît aux coupables et les entraîne aux enfers. Nous retrouvons les quatre personnages principaux du Faust de Gounod… parodiés avec un humour décapant ! Alors que le Méphistophélès de Barbier et Carré provoque des visions, brise le fer, fait couler du vin et le change en feu, celui de Jaime et Crémieux (travesti !) est confiant dans la propension des choses à tourner mal d’elles-mêmes et ne se livre pas à la moindre sorcellerie au cours de la pièce : « Je laisse à Satan, pour prouver sa haine, / Le fer, le poison, la guerre et le sang. / Je garde pour moi la sottise humaine, / Convaincu qu’un sot vaut bien un méchant. » Au premier degré, la Marguerite d’Hervé semble exprimer une naïveté simple suggérée par les premiers mots : « Fleur de candeur, je suis la petite Marguerite. » Après un temps d’acclimatation durant lequel l’auditeur croit à une exagération outrancière de ce caractère, il devient clair que cette innocence feinte cache un libertinage scandaleux : « Il faut me voir, quand la moisson commence, / Avec Siebel, me rouler dans le foin : / Ma vertu va jusqu’à l’inconséquence, / Peut-être, un jour, ira-telle plus loin. » Faust offre naturellement le cas le plus abouti. Le début de l’opéra livre un personnage en proie au tourment, tandis que celui de l’opéra-bouffe le montre parfaitement campé sur ses positions : au lieu de réfléchir sur le bien, le mal, Dieu et la vie dans son cabinet, Faust fait l’apologie de l’anatomie devant une classe de bambins dissipés. Achevons notre revue des personnages principaux sur Valentin mourant avec bonhommie et le chœur félicitant l’assassin : « C’est un beau coup d’épée / Et donné galamment ; / La lame est bien trempée, / Recevez mon compliment. ». On confine à l’absurde avec la dernière déclaration du trépassé : « Ainsi que tout commence, il faut que tout finisse… / Je m’en vais retrouver monsieur de la Palisse. » A écouter de toute urgence : le trio du Vaterland (avec tyrolienne), les couplets de Valentin (parodie de chœur militaire), ceux de Faust, son duo très osé avec Marguerite, le rondo de Méphisto. » Pierre Girod |
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