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Le Miroir de Jade – Théâtre du Rond Point

17 mars 2015
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Le Miroir de Jade

De Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna

Mise en scène et chorégraphie de Raja Shakarna

Avec Sandrine Bonnaire, Pauline Bayle et Élisa Gomez

Création musicale et interprétation de Gaguik Mouradian (kamantcha) et Yi-Ping Yang (percussioniste)

Avec les voix de Pauline Ahache, Aurèle Bernard, Clarisse Bernard, Luc Chareyron et Adeline Guillot

Du 10 mars au 11 avril 2015 à 18h30
Le dimanche à 15h30
Relâche les lundis, les 14 et 15 mars 2015

Tarifs : de 11€ à 30€

Réservation en ligne ou par tel. au 01 44 95 98 21

Durée : 1h

Théâtre du Rond Point
2bis Avenue Franklin Delano Roosevelt
75008 Paris
M° Franklin D. Roosevelt

www.theatredurondpoint.fr

Du 10 mars au 11 avril 2015
 

Sandrine Bonnaire, rare et exigeante, revient au théâtre sous la direction de la chorégraphe Raja Shakarna, dans une pièce dansée qui raconte la renaissance d’un corps après un choc émotionnel profond.

Le coma est l’état le plus radical de vie en rupture avec les stimulations extérieures. Dans le coma, Jade est présente mais n’existe pas. Jade est de retour chez elle. Jade vit seule. Jade est dans l’impossibilité de se réapproprier son corps et son espace. Une mort symbolique. Un corps chosifié. Jade se sent sans genre. Ne prend plus soin d’elle, ne se maquille plus. Elle se sent asexuée. Elle se voit comme déformée. Jade vit le monde extérieur comme une agression. Que ce soit dans sa perception des sons, de la lumière et dans ses postures pour s’en protéger. Mais, malgré son chaos intérieur, l’instinct de survie de Jade laisse peu à peu place à une vraie volonté de vivre.

Reconstruire

Le point de départ est celui de la reconstruction. Celle d’une femme qui se réveille après un coma, dépossédée de son corps et de son environnement, en un mot de son identité. Une identité ébranlée, à reconstruire – à construire à nouveau. Jade ne dit rien de son état, en tout cas, elle ne le verbalise pas. Elle utilise d’autres langages, plus à même de traduire ses émotions, son état d’esprit, son cheminement vers la reconstruction. Ils sont son éveil. La musique, notamment le violon yiddish, côtoiera sur scène le mouvement, le mime et la danse. Par opposition, la parole exprimera un ancrage plus flagrant dans l’actuel, dans le quotidien des proches de Jade, mais elle sera rarement juste car elle reflètera l’évitement, la méfiance, l’incompréhension. La parole, trace du caractère indicible du traumatisme.

Éléments de scénographie

Tout l’enjeu – traversée de et avec Jade – est bien de donner à voir sur scène la réalité intérieure de Jade, le flux de ses perceptions et de sa conscience. Tout comme la lumière et ses jeux d’intensité, certains éléments du décor seront en ce sens des indicateurs de perception. J’ai envie de travailler sur le noir. Le noir comme évocation de l’intensité de l’intériorité mais qui, comme chez Soulages, peintre de l’«outre-noir», n’est pas que noir : ce qu’il y a de plus sombre mais aussi lumière.

Sandrine Bonnaire

Une évidence. Elle est spontanée, une actrice instinctive, qui sait transmettre au-delà des mots. Ici, la question de l’incarnation est essentielle. Jade doit d’abord se réapproprier son corps. Sandrine est apparue comme une certitude pour incarner Jade, ces émotions-là, depuis la quasi-animalité jusqu’à la sophistication. Lumière, musique et son s’entrecroiseront et s’interrogeront pour donner à lire son intériorité. Raja Shakarna

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[Source texte et visuel : communiqué de presse] 

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