Le Mariage au Théâtre du Vieux-Colombier
« Parce que, le diable me prenne, c’est une affaire qui vous fait du tracas, le mariage ! », s’exclame au début de la pièce Kapilotadov, éternel célibataire en quête d’un bon parti. Acculé au mariage par convention sociale, par vénalité aussi, le jeune homme fait appel aux services de Fiokla Ivanovna, une marieuse menteuse et manipulatrice qui lui présente, en même temps qu’à quatre autres hommes, la fille, nigaude, d’un marchand, Agafa Agafonovna. « Cette aventure parfaitement invraisemblable en deux actes », selon l’expression de Gogol, conduit les prétendants à une sorte de démence verbale qui frôle l’absurde. Jeux de mots, propos grivois, mécanique désopilante, tels sont les ingrédients qui composent Le Mariage. Cette comédie sur le rien fustige, par la seule force du rire, la vacuité et la vanité de l’homme.
Nikolaï Gogol.
Né dans une famille de petits propriétaires fonciers d’Ukraine, Nikolaï Gogol est très vite marqué par l’influence religieuse et morale de sa mère. Sentant le besoin de servir son pays, il devient fonctionnaire au ministère des Apanages, statut qu’il quitte pour se consacrer pleinement à l’écriture. Il se fait connaître au début des années 1830 par ses romans et ses nouvelles, dont Tarass Boulba, Le Journal d’un fou, Le Nez. Assignant à la littérature un pouvoir moral, il part en guerre contre les vices qu’il expose dans une oeuvre hantée par la figure du diable. Bouleversé par la réception en 1836 du Révizor, accusé d’être une satire politique de la Russie tsariste, Gogol fuit la Russie pour l’Allemagne avant de s’installer à Rome. De plus en plus habité par des préoccupations religieuses, il entreprend alors la rédaction des Âmes mortes, roman écrit au moment où sa crise mystique confine à la folie. Après un pèlerinage à Jérusalem, Gogol revient finir ses jours à Moscou, où il meurt en 1852.
Le Mariage de Gogol
Comédie en deux actes de Nikolaï Gogol
Traduction d’André Markowicz
Mise en scène de Lilo Baur
Avec
Yves Gasc, Stépane, domestique de Kapilotadov, et Pépev, marchand
Catherine Sauval, Arina Pantéleïmonovna, tante d’Agafia
Jean-Baptiste Malartre, Mamimine, officier d’infanterie à la retraite
Alain Lenglet, Chikine, marin
Clotilde de Bayser, Fiokla Ivanovna, la marieuse
Laurent Natrella, Plikaplov, ami de Kapilotadov
Julie Sicard, Agafia Agafonovna, fille de marchand, la fiancée
Nicolas Lormeau, Omelette, huissier
Nâzim Boudjenah, Kapilotadov, fonctionnaire, conseiller surnuméraire
Géraldine Roguez, Douniachka, la bonne d’Agafia
Décor, James Humphrey
Costumes, Agnès Falque
Lumières, Christian Dubet
Création sonore, Mich Ochowiak
Assistante à la mise en scène, Clara Bauer
Assistante aux costumes, Luce Noyer
Du 24 novembre 2010 au 2 janvier 2011
Mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h, relâche lundi
Renseignements et réservation : 01 44 39 87 00/01, ou sur le site du théâtre.
Prix des places : de 8 € à 29 €
Théâtre du Vieux-Colombier
21, rue du Vieux-Colombier
75006 Paris
Métro Saint-Sulpice (4), Sèvres-Babylone (10, 12)
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