Le Cneai présente “Le nom du monde est forêt” : une réflexion plastique sur les métabolismes des dominations
En 2022, le Cneai (Centre National Édition Art Image) initie un cycle de recherches et d’expérimentations autour des métabolismes de domination. La première exposition, Le nom du monde est forêt invite 9 artistes à déployer jusqu’au 21 juillet 2022, une réflexion plastique sur les métabolismes des dominations.
L’exposition fait vivre aux visiteurs des expériences artistiques, aussi bien visuelles, sonores, littéraires ou scientifiques dans une diversité d’espaces intérieurs et extérieurs, parmi lesquels le Parc de la Cité internationale universitaire de Paris transformé pour l’occasion en véritable laboratoire vivant.
Avec les participations de : Thierry Boutonnier, Jean-Charles Bureau, Julia Gault, Sonia Saroya, Édouard Sufrin, Florence Doléac, Julien Prévieux, Virginie Yassef et Loïs Weinberger.
Selon Theodor W. Adorno le motif de la domination de la nature permet de penser dans un cadre commun l’exploitation du travail, le patriarcat, le racisme, le spécisme et les diverses formes de destructions environnementales. De la domination de la nature découleraient toutes les autres dominations qui fragmentent nos sociétés.
Le Cneai initie un cycle de recherches et d’expérimentations sur le temps long autour des
dominations protéiformes. Le prisme du métabolisme social permet d’envisager les dominations dans leurs manifestations et leurs flux entre différents êtres : au sein d’une même société, entre les sociétés humaines et non-humaines. Le Cneai invite chaque année un·e ou plusieurs artistes à se saisir du commensalisme* pour investir des espaces inédits, en ouvrant notamment le Parc de la Cité internationale universitaire de Paris, comme laboratoire vivant, terrain d’enquête, de création, espace d’inspiration et d’exposition.
Pour la première exposition, 9 artistes sont invité·es à déployer une réflexion plastique sur les métabolismes des dominations. L’exposition présente des créations inédites de Thierry Boutonnier, Jean-Charles Bureau, Julia Gault, Sonia Saroya et Édouard Sufrin, ainsi que
des actualisations d’œuvres et protocoles de Florence Doléac, Julien Prévieux et Virginie Yassef et Loïs Weinberger. Dans une diversité d’espaces intérieurs et extérieurs, des œuvres matérielles coexistent avec des gestes artistiques participatifs et performatifs, avec des installations documentaires qui permettent de nourrir la réflexion.
L’exposition emprunte son titre au roman Le nom du monde est forêt de Ursula K. Le Guin, récit fictif de la colonisation par des envahisseurs bruyants d’une planète où des habitants silencieux vivaient en harmonie sous la protection d’une forêt. Asservissement et destructions à l’œuvre au cœur du récit offrent une résonance particulière au système des dominations et de leurs mécanismes que le Cneai souhaite sonder dans ce cycle.
“Habiter l’exposition”, constitué de performances et d’actions pluridisciplinaires fera vivre aux visiteurs des expériences artistiques, aussi bien visuelles, sonores, littéraires ou scientifiques, autour des participations de Théodora Barat, Simon Boudvin, Valérie Crenleux, Sonia Saroya et Edouard Sufrin et d’autres à venir.
* Association d’organismes d’espèces différentes, profitable pour l’un d’eux et sans danger pour l’autre
Vernissage le jeudi 19 mai de 17h à 21h
[Source : communiqué de presse]
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