L’Antiquité rêvée – Musée du Louvre
L’exposition phare L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle, illustre, à travers un choix de plus de cent cinquante oeuvres majeures, la naissance du mouvement dit « néoclassique », qui, au XVIIIe siècle, a porté de nouveau l’Europe vers la redécouverte de l’Antiquité. Prenant le contrepied des inventions formelles du goût rocaille parisien qui avait irrigué tout le continent, ce renouveau stylistique s’empara aussi bien des arts plastiques que de l’architecture et des arts de vivre, stimulé par les avancées de l’archéologie et les débats académiques. Des bustes drapés à la romaine aux motifs décoratifs tirés des vases grecs, l’antique fait désormais fureur dans les milieux éclairés qui commentent à travers toute l’Europe les traités de Winckelmann, les estampes de Piranèse et commandent de Londres à Saint-Pétersbourg des demeures en forme de temple.
Toutefois, dès les années 1760, s’élèvent diverses propositions alternatives, nourries d’autres sources anciennes, contre-courants regroupés dans l’exposition sous les noms de « néo-baroque », et de « néo-maniérisme » et de quête du « sublime ». De Rome à Edimbourg, de Stockholm à Paris, les artistes manifestent leur singularité en exprimant leur vision d’une antiquité rêvée, moins archéologique, quitte à la justifier par des emprunts à la Renaissance, au XVIIe siècle voire au Moyen-âge, synonyme d’antiquité nationale. Des fantaisies virtuoses d’un Fragonard aux fantasmes d’un Füssli, l’inspiration antique sert de prétexte à toutes les audaces.
Le dernier quart du siècle voit pourtant s’affirmer durablement un langage plus universel qui se radicalise sous l’égide de valeurs héroïques, illustrées dans l’exposition par les thèmes du triomphe de Mars, du Grand homme, de l’apologie de la Vertu, et du corps magnifié. Ces sections regroupent des chefs-d’oeuvre de David, de Sergel et de Canova, autant de meubles, de projets d’architectures, de toiles monumentales et de grands marbres qui manifestent les aspirations nouvelles d’une société européenne à la veille de l’embrasement révolutionnaire.
L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle
Commissaires de l’exposition
Commissariat général : Marc Fumaroli, Henri Loyrette
Commissariat scientifique :
Guillaume Faroult,
Christophe Leribault, Guilhem Scherf
Du 2 décembre 2010 au 14 février 2011
Musée du Louvre | Hall napoléon
Louvre médiéval et salle de la maquette
101 rue de Rivoli
75001 Paris
Articles liés
Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins
18 novembre 1990. Florence Arthaud arrive dans le port de Pointe-à-Pitre à la barre de son trimaran et remporte la Route du Rhum, première femme à s’imposer dans une course en solitaire. Adolescent, je suis alors fasciné par cette...
Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître
Bananagun, originaire de Melbourne, partage “With the Night”, extrait de leur deuxième album “Why is the Colour of the Sky ?”, dont la sortie est prévue le 8 novembre via Full Time Hobby. Ce single au piano reflète le...
“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice...