La trilogie Don DeLillo – Odéon – Théâtre de l’Europe
Avec le Festival d’Automne à Paris.
Après Les Particules élémentaires d’après Houellebecq, puis 2666 d’après Bolaño, c’est au tour de Don DeLillo d’être convoqué à la scène par Julien Gosselin. Voilà plus de cinquante ans que l’Américain bâtit une œuvre immense, protéiforme, pareille à un relevé sismographique des états de notre planète. Gosselin a choisi d’opérer une coupe verticale pour y prélever trois échantillons datant de trois décennies différentes. Individualisme, radicalisme, capitalisme, terrorisme : autant de fils rouges pour s’orienter dans un labyrinthe théâtral en trois parties, à voir séparément ou dans son intégralité, qui “plongera le spectateur”, écrit Gosselin, “au cœur de ce qui pourrait être une histoire absolument intime de décennies de violences politiques”.
Joueurs (1977)
Pammy et Lyle Wynant sont au bord de la rupture quand leur route croise celle d’un groupe de terroristes. Cette rencontre fait basculer leur classique destin de couple moderne. Conciliabules et obsessions sexuelles font bientôt d’eux des « joueurs » aveugles et impuissants, emportés dans une spirale qu’ils ignorent et qui risque pourtant d’engloutir tout un pan de la société américaine…
Mao II (1990)
Moon, Khomeiny, Mao – vu par Andy Warhol –, le terrorisme et le fanatisme, un écrivain et son éditeur, une photographe, une téléphage, un archiviste monomane : Mao II prend thèmes et personnages au piège d’une illusion romanesque impitoyable, tel un miroir où la fin du 20e siècle peut se contempler, fascinée et inquiète.
Les Noms (1982)
Ils sont Américains. Ils travaillent pour des multinationales qui essaiment dans les régions les plus névralgiques du globe, tandis que monte la menace terroriste des années 1970. L’un de ces nouveaux nomades, entraîné par sa fascination pour une secte criminelle et par sa passion pour la mystique du langage, se livre à une périlleuse enquête, comme une tentative d’explication de l’Amérique.
A propos de Julien Gosselin
Julien Gosselin fonde avec de jeunes comédiens sortis de l’EPSAD la compagnie Si vous pouviez lécher mon coeur à Lille en 2009. Il a 26 ans quand Les Particules élémentaires, troisième spectacle de la compagnie, le fait connaître en 2013 d’un large public (spectacle joué à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en 2017). Suivent des projets plus légers, puis 2666, d’après Roberto Bolaño, présenté en 2016 au Festival d’Avignon et aux Ateliers Berthier. Julien Gosselin est artiste associé au Phénix de Valenciennes, au TNT de Toulouse et au Théâtre national de Strasbourg, où il a créé un spectacle avec les élèves de la promotion 43 : 1993 d’Aurélien Bellanger, présenté en juillet 2017 au Festival de Marseille. Il vient de reprendre son spectacle Le Père d’après L’Homme incertain de Stéphanie Chaillou, avec Laurent Sauvage, à la MC93. En mars 2019, il mettra en scène L’homme qui tombe de Don DeLillo avec les acteurs du Toneelgroep Amsterdam à l’Internationaal Theater Amsterdam.
Julien Gosselin a reçu le Prix Jean-Jacques Lerrant (révélation théâtrale de l’année) du Syndicat de la Critique, pour l’adaptation et la mise en scène des Particules élémentaires de Michel Houellebecq. En juin 2017, son spectacle 2666, d’après Roberto Bolaño, reçoit le Grand Prix (meilleur spectacle théâtral de l’année) du Syndicat de la Critique, ainsi que le Prix du Meilleur créateur d’éléments scéniques.
[Source : communiqué de presse]
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