La RATP et la Fondation Cartier dévoilent l’exposition d’Alain Guiraudie, “Interdit au public”, dans la station Palais-Royal – Musée du Louvre
Photos de la série "Interdit au public", 2024 d'Alain Guiraudie. Installation : Roy Gentil, Directeur artistique
Après “Chantier” de Yann Kebbi, la Fondation Cartier pour l’art contemporain et la RATP dévoilent dans les alcôves de la galerie Valois, métro Palais-Royal – Musée du Louvre, “Interdit au public”, un reportage photographique du cinéaste, scénariste, photographe et écrivain Alain Guiraudie, réalisé au cœur du chantier des futurs espaces de la Fondation Cartier.
“J’ai une grande curiosité pour les travaux, pour les chantiers. Mais ils sont toujours interdits au public. Je me fais toujours virer dès que j’essaie de jeter un œil. Aussi quand la Fondation Cartier pour l’art contemporain m’a proposé de faire des photos sur le chantier de ses futurs espaces, Place du Palais-Royal, j’ai sauté sur l’occasion. C’était pour moi la chance de photographier le travail, les métiers, de voir de plus près comment se construisent les bâtiments. Je me suis donc retrouvé dans ce grand vase clos, fermé à l’extérieur, une grande caverne moderne, sans agitation, où les gens travaillent, déambulent, terrassent, lissent, percent tranquillement. J’ai même été surpris de voir autant d’ouvriers travailler seuls, chacun dans leur coin. Ce n’est pas avec quelques matinées passées sur place que j’ai compris quelque chose à la façon dont se construisent les bâtiments, d’ailleurs chaque fois que je revenais sur les lieux, j’avais l’impression que rien n’avait changé, et pourtant, je trouvais toujours de nouveaux motifs à photographier. Tout ça est resté très mystérieux pour moi. Je me suis plutôt laissé attirer par les lumières et les couleurs du lieu, par les corps et les figures qui peuplaient cet endroit, par les mouvements et les circulations.” – Alain Guiraudie

Exposition “Interdit au public” © Alain Guiraudie
La galerie Valois
La galerie Valois est située dans la station de métro Palais-Royal – Musée du Louvre, sur la ligne 1 et la ligne 7. Ancienne galerie commerciale, elle reliait la station aux anciens Grands Magasins du Louvre dans le 1er arrondissement de Paris. Ouverte en 1919, cette galerie marchande se composait de vitrines et étals de marchandises et permettait d’attirer les voyageurs vers le cœur du magasin. L’aménagement de cette galerie avec ses motifs floraux est un témoignage du style Art nouveau, et est devenu un passage remarquable de l’urbanisme parisien. La RATP et la Fondation Cartier ont souhaité engager une collaboration dans ce lieu patrimonial, qui dessert la future entrée de ses nouveaux espaces.
La Fondation Cartier pour l’art contemporain et la RATP
La Fondation Cartier pour l’art contemporain est une institution culturelle privée, créée en 1984 par la Maison Cartier, dont la mission est de promouvoir tous les domaines de la création artistique contemporaine auprès d’un public international, à travers une programmation d’expositions, de spectacle vivant et de conférences. Pionnière en matière de mécénat, la Fondation Cartier s’est donnée pour mission d’élargir l’accès des publics à la création contemporaine, dont elle explore, en toute indépendance, les multiples formes. Elle offre aux artistes du monde entier un cadre d’inspiration et d’expression, un terrain d’expérimentation et une visibilité mondiale. Fin 2025, l’institution célèbrera l’ouverture de ses nouveaux espaces dans le bâtiment abritant précédemment le Louvre des Antiquaires, place du Palais-Royal. Les espaces de transport parisiens sont un lieu unique pour permettre et faciliter la rencontre entre l’art et les voyageurs. La RATP, par l’ensemble de ses actions patrimoniales et culturelles, souhaite enrichir toujours plus l’expérience de mobilité de ses voyageurs en leur offrant des moments de surprise et de découverte. La politique culturelle de la RATP se concrétise par l’intégration d’expressions artistiques plurielles, avec comme volonté de mettre l’art et la culture à la portée de tous.
L’artiste Alain Guiraudie
Né en 1964, il grandit à Bournazel, un village de l’Aveyron où ses parents étaient agriculteurs. Après le lycée, il fait de rapides études d’Histoire à Montpellier qu’il arrête pour travailler et écrire des romans qui ne seront pas publiés. Il réalise un premier court métrage, Les héros sont immortels, en 1990 puis un second puis un troisième. Puis des films plus longs, dits “moyens-métrages” : Du soleil pour les gueux en 2000 et Ce vieux rêve qui bouge en 2001. Il a depuis réalisé sept longs-métrages, parmi lesquels L’Inconnu du lac et Rester vertical, le dernier en date Miséricorde, est sorti sur les écrans en octobre 2024. En 2019, à la faveur d’un séjour au Fresnoy comme artiste invité, il se remet à la photo, il expose pour la première fois de sa vie dans le cadre de Panorama 2019. En 2023, il a exposé à la galerie CrèveCœur à Paris, à la galerie Buchholz à Berlin et au Consortium à Dijon dans le cadre de l’Almanach.
Il a publié trois romans aux éditions P.O.L : Ici commence la nuit en 2014, Rabalaïre en 2021 et Pour les siècles des siècles en 2024.
Il n’est pas marié, n’a pas d’enfant et il n’habite plus dans le Tarn.
[Source : communiqué de presse]
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