“La Mouette” et “Oncle Vania” de Tchekhov joués au Théâtre-Studio d’Alfortville
À l’occasion des nouvelles traductions adaptées au théâtre pour le projet Tchekhov 137 évanouissements, le Théâtre-Studio d’Alfortville vous propose de découvrir sur une même soirée deux pièces du dramaturge, La Mouette et Oncle Vania.
La Mouette
Pièce emblématique de Tchekhov, révolution littéraire et théâtrale… Pour la première fois il n’y a plus de scène à l’intérieur des actes. Quatre actes, quatre traits, plus de personnages mais des rôles et des structures de pensée.
La Mouette, ( « Tchaïka » en Russe ), c’est à la fois l’oiseau et aussi le rêve brisé. Wladimir Vissotski disait : “Pourquoi, je voudrais savoir pourquoi c’est les oiseaux jamais les balles qu’on arrête en plein vol.”
Et de sa pièce Tchekhov disait : “J’écris, non sans plaisir, une pièce qui va à l’encontre de toutes les règles dramaturgiques. Quatre rôles de femmes et cinq rôles d’hommes, une vue sur un lac, beaucoup de discours sur la littérature et l’art, peu d’action et cinq tonnes d’amour.”
Oncle Vania
C’était la pièce préférée de Lénine.
Le titre de son livre s’inspire directement de la fin de la pièce lorsque Vania dit à Sonia : “J’ai mal si tu savais comme j’ai mal.” Elle répond : “Que faire ? Il faut vivre.” Et c’est justement ce titre que Lénine choisit : “Que faire ?”
Ce qui est cocasse c’est que la pièce parle justement de : Faire que…
Est-il juste d’investir quelqu’un de tous ses rêves et de tous ses espoirs parce que nous nous sentons incapable de les mener nous même à bout ? Et de reprocher ensuite à cette personne de ne pas être au niveau de ce que nous avons investi ?
“Pan !!!!! Raté !!! Encore raté !”
Entre Astrov et Vania une différence ; L’un siffle et l’autre pleure.
C’est aussi une pièce sur la transgression de codes moraux dans lesquels nous nous sommes enfermés ( Elena ).
C’est aussi une douloureuse réflexion sur la capacité de l’homme a systématiquement détruire son habitat.
C’est aussi l’histoire d’un chagrin… On regarde passer sa vie devant soi. Et puis il y a peut être pire que la mort, continuer en sachant que l’on a raté.
À propos de Tchekhov 137 évanouissements
Riche d’une nouvelle traduction adaptée pour le jeu, avec une unité de lieu, une même troupe de 16 comédiens, et une dramaturgie unique, Tchekhov 137 évanouissements est l’occasion de découvrir – ou de redécouvrir – toute l’œuvre théâtrale de Tchekhov.
[Source communiqué de presse]
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...