La mort si on en parlait – Quand l’évènementiel se réinvente au service du bien commun
Il n’est pas plus grand tabou dans nos société occidentales que le sujet de la mort. Véritable source d’inspiration pour les artistes, elle est depuis l’antiquité sublimée, cristallisée mais aussi cachée. Depuis 2019, la MAIF et le groupe VYV ont décidés de traiter ce grand commun de l’humanité en produisant un événement unique en son genre : La mort si on en parlait.
Pendant deux jours ce sont ainsi plus de quatre mille personnes qui ont pu par le biais d’expériences immersives et de conférences en savoir un petit peu plus sur le Parc Chanot de Marseille.
Au vu du succès de cette première édition, il fut naturel pour les organisateurs de reconduire le dispositif. Cependant la crise du COVID 19 changea la donne, empêchant la tenue d’événements de grande ampleur. Les organisateurs se tournèrent donc vers une solution innovante et rassembleuse : le lancement d’une plateforme digitale, à la manière d’un Netflix dont le point d’orgue serait la diffusion d’une émission. La plateforme est donc lancée le 1 novembre 2020 avec la diffusion de l’émission.
Cette émission de plus d’une heure trente est séquencée en trois grande parties (le deuil, l’impact et le numérique) avec de nombreux reportages, un film d’anticipation, de nombreux échanges avec des intervenants de qualité comme Boris Cyrulnik, Tété ou encore le street artiste l’Atlas et même un titre Live de Sanseverino !
La plateforme quant à elle est une véritable source d’information sur le sujet de la mort et propose plus d’une cinquantaine de contenus parmi lesquels des conférences, le replay de la fameuse émission, ainsi que des contenus courts traitant de l’actualité.
La MAIF et le groupe VYV ont su non seulement se réinventer d’un point de vue événementiel avec la crise mais ont surtout réussi à créer un véritable cas d’école au service de tous récompensé par un prix sur la responsabilité sociétale lors des argus de l’assurance.
Ce dispositif montre qu’il est possible non seulement de briser les tabous, mais aussi et surtout de repenser et d’améliorer des dispositifs en les mettant à disposition de tous par le biais du digital et ainsi de lutter contre l’obsolescence inhérente à la filière événementielle.
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