La Lutine – Théâtre de l’Opprimé
Amour, qui est peintre, met en jeu deux lumières que vous trouvez en moi.
Vous me voyez aujourd’hui sous l’une et vous m’estimez pour cela ;
peut-être demain en me voyant sous l’autre me fuirez-vous.
Doña Angela dans La Lutine
La Lutine, autrement dite La Dame fantôme, est l’une des comédies classiques espagnoles les plus renommées en Espagne et la plus connue de son auteur.
C’est cette pièce qui au 17ème siècle en France a lancé la mode du théâtre espagnol à travers plusieurs belles adaptations, comme L’Esprit Follet ou La dame invisible.
Calderon nous a davantage habitué en France à un univers sombre, avec La vie est un songe, Le Prince Constant ou Le médecin de son honneur. C’est oublier que cet homme de théâtre a écrit de magnifiques comédies de capa y espada, dont cette Lutine, la plus brillante d’entre elles, une Vie est un songe de fantaisie en quelque sorte.
L’intrigue pourrait s’apparenter à celle d’une comédie policière, avec cependant la gravité toujours sous-jacente du sentiment amoureux et du désir de liberté et ce goût des clair-obscur cher au magicien qu’est Calderon.
Il y a le rire que comme toute bonne comédie provoque cette pièce, mais c’est avant tout le charme, la grâce qu’elle distille qui nous retiennent, à travers notamment sa malicieuse ambiance nocturne.
Tout tourne autour d’une armoire à double fond qui permet à l’héroïne, doña Angela, de s’introduire subrepticement dans la chambre du gentilhomme qui l’a secourue et dont elle s’est éprise, don Manuel, et de s’échapper de cette chambre tout aussi “magiquement”, pour la plus grande perplexité du jeune homme et l’encore plus grande frayeur de son valet, Cosme qui, lui, croit aux fantômes, plus précisément aux lutins.
Mais à travers toutes les embûches, en particulier la vigilance jalouse des deux frères d’Angela, à travers duels, quiproquos, apparitions, déguisements et sincères confessions des sentiments, l’amour triomphera.
Si la vie est un songe, l’amour est ici une fantaisie.
Lire la critique sur Artistik Rezo.
La Lutine (La dama duende)
Une comédie du Siècle d’Or de Pedro Calderon de la Barca
Mise en scène et adaptation : Hervé Petit
Avec :
Karim Abdelaziz : don Manuel
Charlotte Adrien : doña Béatrice
Caterina Barone : doña Angela
Béatrice Laout : Isabelle
Jean-Claude Fernandez : Cosme
Jean-Marc Menuge : don Luis
Antoine Roux : don Juan
Décor et costumes : Caroline Mexme
Lumières : Laurent Vérité
Création sonore : Viviane Redeuilh
Assistanat à la mise en scène : Catherine Perrotte
Du 3 février au 7 mars 2010
du mercredi au samedi à 20h30 et le dimanche à 17h
Prix des places : 16 € ; tarif réduit (étudiants, retraités, habitants du 12ème,demandeurs d’emploi) 12 € ; tarif groupe: 10 €
Réservations au 01 43 40 44 44
Théâtre de l’Opprimé
78 rue du Charolais
75012 Paris
Métro : Dugommier, Reuilly-Diderot ou Gare de Lyon
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