La Grande Duchesse de Gerolstein – Jacques Offenbach – Espace Pierre Cardin
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La Grande Duchesse de Gerolstein Mise en scène d’Alberto Nason Direction musicale de Romain Dumas Avec la troupe Operacademy : Marie Saadi, Virginie Marie, Vincent Simonet et Matthieu Justine Du 16 au 18 mai 2014 Tarif : de 18 à 50 € Reservation en ligne ou par tél. au 01 42 64 49 40 – 0892 683 622 (0,34 / mn) Espace Pierre Cardin |
Du 16 au 18 mai 2014 Et du 23 au 25 mai 2014 Opéra Bouffe en 3 actes et 4 tableaux, sur un livret de Meilhac et Halevy dans une mise en scène d’Alberto Nason, avec les sopranos Marie Saadi et Virginie Marie, les solistes, l’orchestre et les choeurs de l’Operacademy, direction musicale Romain Dumas. L’histoire… La Grande-Duchesse de Gérolstein inspecte ses troupes avant leur départ à la guerre. Elle tombe en pâmoison devant le soldat Fritz et le nomme chef des armées, au grand dam du général Boum et du baron Puck, qui tentent de la marier au prince Paul. Celle-ci rejette pourtant ce prince falot depuis six mois. Revenu triomphant de la guerre, Fritz, ne comprenant rien aux avances de la Grande-Duchesse, déclenche sa colère… Cet opéra fit fredonner tout Paris et courir tout ce que le Vieux Continent comptait de têtes couronnées lors de sa première représentation au Théâtre des Variétés à Paris, le 12 avril 1867. La censure n’avait pourtant pas épargné le livret, comprenant intuitivement que l’époque fourmillait de «généraux Boum» perdus dans les expéditions menées au Mexique ou du côté de Sadowa… Amour du pouvoir. Pouvoir de l’amour… Intrigues, complots, passe-droits et courtisaneries… Si elle clame haut et fort aimer les militaires, cette Grande Duchesse de Gerolstein n’en offre pas moins un aperçu plaisamment ironique du théâtre des opérations. Offenbach déploie un monde qui malgré toutes les bassesses ne manque pas de panache, où les gradés sont parfois dégradés au gré des toquades d’une fantasque souveraine de 20 ans. En paraphrasant Marivaux, le titre aurait pu être « Le jeu de l’amour et du pouvoir ». Car ici tout est jeu : un jeu de cartes. C’est la Grande Duchesse qui les distribue et qui en même temps invente les règles, pour les changer aussitôt si elle ne gagne pas. Une vraie Grande Duchesse d’opérette. Mais malgré son pouvoir elle ne gagnera pas, car derrière elle c’est le magicien Offenbach qui s’amuse avec ses personnages comme un enfant s’amuse avec ses figurines. Un ouvrage, selon Bertrand Renard, qui ne manque ni de bouffonnerie ni même de pur burlesque. Mais il en est (presque) toujours ainsi pour les oeuvres majeures d’Offenbach. Et celle-ci a tout de même ceci de très particulier qu’elle a un fond directement politique et militaire et, de plus, très contemporain. Tous les princes, rois, empereurs, tsars, chanceliers, généraux… admirent le miroir qu’Offenbach leur tend avec une insouciance aussi délicieuse qu’irresponsable ! Un amuseur, n’est-ce pas. C’est aussi quelque chose qui n’a pas changé : on n’écoute jamais les amuseurs; on s’en amuse et on revient aussitôt aux choses sérieuses, entre VRAIS. En attendant le spectacle… [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=wCxVmTCO0BY[/embedyt] A decouvrir sur Artistik Rezo |
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