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La Galerie Art-Z présente l’exposition “Rencontres à Bamako” à Arles jusqu’au 25 septembre

La Galerie Art-Z vous donne rendez-vous cet été à Arles, avec une exposition de regards croisés de grands photographes qui se sont connus et influencés à Bamako, des années 70 à nos jours. Huit objectifs, huit visages de la capitale africaine de la photographie.

On y retrouve le Bamako des années 70 avec les surprises party, capturées par Malick Sidibé. C’est l’émergence d’une jeunesse rebelle qui exerce sa liberté de choix et affirme son identité. Parallèlement, ses photographies de studio sont le signe d’une réappropriation du regard du photographe sur son propre pays, auparavant seulement photographié sous l’œil des colons. Dans les années 80, la dictature militaire interdit le port des mini-jupes aux filles et les jeans aux garçons. La photographie malienne se tourne vers le quotidien ; Mamadou Konaté capte la lumière et les détails (grain, peau, écorce, cil, …) pour parler de l’intime. Il réalise de nombreuses photographies depuis sa chambre, des photographies où le point de vue, le sujet est toujours « encadré » par un détail, un personnage au premier plan. À la même période, Françoise Huguier découvre l’Afrique sur les Traces de Michel Leiris. En 1994, elle fonde les Rencontres de Bamako. C’est l’avènement de la photographie plasticienne dont Mamadou Konaté est l’un des précurseurs. Malick s’essaiera ensuite au flou (C’est pas ma faute) et décentrera ses sujets sous les conseils de Françoise (Pic-Nic au Bord du Fleuve Niger, 1974). Entre 1996 et 1997, Françoise Huguier réalise, au Mali et au Burkina-Faso, une magnifique série de portraits féminins, intimistes, évoquant la jalousie et la polygamie. À la même époque, Jean Christophe Béchet habite au Mali et réalise sa série sur Tombouctou, avec des pellicules offertes par Françoise après son passage chez lui. Dans les années 2000, la photographie revient au décor extérieur des années 30/40. King Massassy, à travers sa série Anarchie Productive, dépeint une réalité du quotidien mettant en scène le secteur informel qui est le secteur majoritaire au Mali. Une vision humoristique et surtout très politique de Bamako. Fatoumata Diabaté livre, quant à elle, un regard sur son époque où les jeunes maliens se sentent mieux la nuit que le jour, et revisite le studio de rue de façon contemporaine.


Invitée d’honneur : Françoise Huguier, fondatrice des Rencontres de Bamako.

Exposition également chez Annie collectors Gallery, 20 rue des Porcelet.

[Source : communiqué de presse]

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