La fabuleuse faïence de Delft – Gemeentemuseum La Haye
Le site internet www.delftsaardewerk.nl, véritable centre de ressources dans le domaine de la faïence de Delft, a été consulté des dizaines de milliers de fois ces dernières années.
A partir du 1er décembre, une exposition permanente dans les pièces aménagées du musée retrace physiquement l’histoire passionnante de quatre siècles de cet art si particulier. On y retrouve aussi bien le fameux « Bleu de Delft » que des exemplaires multicolores, de simples assiettes y côtoieront de remarquables vases à tulipes et même une tirelire à l’effigie de Miffy. Un espace spécial nous montrera que les designers modernes eux-aussi se laissent inspirer par cet héritage culturel. La faïence de Delft demeure indémodable !
C’est la Compagnie néerlandaise des Indes orientales qui introduit, au début du XVIIe siècle, les porcelaines orientales aux Pays-Bas. Leur éclat, leurs décorations sublimes ainsi que leurs formes exotiques frappaient l’imagination, cependant seuls les citoyens fortunés pouvaient se permettre de se les procurer. La faïencerie de Delft releva le défi et tenta de s’approcher le plus possible des aspects physiques de ces porcelaines orientales. Avec succès, car leur produit luxueux et raffiné en terre cuite fut considéré au niveau mondial comme le meilleur substitut pour la vraie porcelaine (d’exportation). On parlait même de « porceleyn » de Delft. Autour de 1660, quand Vermeer a peint sa fameuse toile Vue de Delft, la ville comptait déjà de nombreuses faïenceries. Durant la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle, Delft était le leader mondial incontesté de ce qu’on appelait alors l’émaillage stannifère.
« La fabuleuse faïence de Delft » brosse, à l’aide d’une perspective thématique fascinante, un tableau précis de la faïencerie de Delft à travers les siècles. Cela présente non seulement un grand intérêt pour le public néerlandais, mais également pour les touristes étrangers. Les pièces aménagées nous montrent combien cette porcelaine orientale si prisée a eu une influence sur la culture de l’habitation en Hollande. La diversité en objets d’usage courant et décoratifs était immense, ses articles pouvant à l’époque aussi bien avoir été fabriqués en faïence de Delft qu’en porcelaine de Chine. Les deux se côtoyaient ainsi indifféremment dans les intérieurs du XVIIIe siècle. L’exposition traitera aussi, bien entendu, de De Porceleyne Fles, la seule faïencerie de Delft encore en activité à ce jour.
La fascination pour le ‘Delft’ séculaire perdure et demeure une source continuelle d’inspiration pour les artistes. Ainsi le démontre la présentation remarquable d’une collection historique de vases à bec et d’autres pièces, du XXe siècle, de même inspiration.
Cette exposition ainsi que la publication du même nom paraissant à l’occasion, « La fabuleuse faïence de Delft » sont réalisées grâce à la collaboration exceptionnelle de Aronson Antiquairs. Cette galerie d’art amstellodamoise, fondée en 1881, est réputée dans le monde entier dans le domaine de la faïence de Delft.
Gemeentemuseum Den Haag
Stadhouderslaan 41
Den Haag Pays-Bas
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...