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« Privé-Public, une nouvelle alliance pour l’art », compte rendu de la conférence dans le cadre d’ Art Paris Art Fair

31 mars 2014
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« Privé-Public, une nouvelle alliance pour l’art », compte rendu de la conférence dans le cadre d’ Art Paris Art Fair 2014


Le cycle de conférence d’Art Paris Art Fair a présenté le vendredi 28 mars une table ronde intitulée « Privé-Public, une nouvelle alliance pour l’art ».  Celle-ci a été organisée par le Comité professionnel des galeries d’art. Étaient présents Fabienne Leclerc, créatrice de la galerie In Situ, Jean-Baptiste De Beauvais, directeur commercial du Palais de Tokyo, Marion Papillon, responsable de la galerie Claudine Papillon, Jackie Ruth-Meyer, directrice du centre d’art Le L.A.I.T à Albi, Frédérique Valentin, directrice de la galerie Valentin et Khalil Joreige, artiste. Le débat était animé par Christophe Domino, critique d’art.

Les galeries d’art et les Institutions culturelles sont depuis de nombreuses années fondamentalement liées, mais on observe encore aujourd’hui une forte distinction entre les deux types de lieux.

Pour les trois galeristes présents autour de cette table, leur métier est selon eux diabolisé, ils sont vus comme des « capitalistes en puissance ». Leur but étant d’accompagner leurs artistes, de chercher des moyens de production pour ces derniers. Etant des espaces privés, « c’est à eux de prendre des risques » insiste Fabienne Leclerc, et non aux musées.

Jackie Ruth-Meyer a soulevé un problème de taille. Souvent, les fonds privés sont destinés à servir aux musées qui abritent le patrimoine historique d’une ville. L’argent est selon elle distribué à des institutions tournées vers le passé plutôt qu’à des centres d’art contemporains actifs sur le présent. Ce qui les obligent, par manque de moyen, à faire appel à des collectionneurs privés afin qu’ils prêtent leurs œuvres aux centres d’art, notamment celui dont elle est la directrice. Les centres d’art seraient ainsi menacés.

De plus, la démocratisation de l’art dont notre société est témoin existe donc par les centres d’art, mais aussi les FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain), collections publiques d’art contemporain qui permettent à l’art d’aujourd’hui d’être présent dans toutes les régions de France. Ceux-ci servent de vitrines à de nombreux artistes, alors que dans les années 80, le chemin pour qu’un artiste se fasse connaître était sinueux.

Tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faut travailler en bonne intelligence entre publics et privés, qu’il ne devait plus exister de concurrence, même si dans le passé la culture n’existait que par les lieux privés. Le dynamisme culturel ressenti depuis une dizaine d’années existe par ce mélange de public et de privé, mais celui-ci ne demeure pas assez présent. Les galeristes espèrent que leurs jeunes artistes puissent un jour exposer dans de grandes institutions publiques. Marion Papillon soutient qu’un type de lieu doit accompagner l’autre.

Pour conclure, il serait nécessaire de trouver d’autres formes d’exploitations et de productions pour les galeries. Les artistes doivent quant à eux trouver des outils. La dispersion formelle de la création artistique, en termes de formes d’œuvres laisse présager que les choses continueront à se déplacer avec des formes d’économies un peu paradoxales et innovantes. Il y a donc des redistributions à faire.

Art Media Agency

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