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Kanazawa – Aux sources d’une culture de Samouraïs – Maison de la Culture du Japon

28 novembre 2013
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elle abrite l’Herbier National, la plus prestigieuse des collections de plantes sèches du monde. Près de 10 millions d’échantillons collectés, depuis plus de 450 ans

Alors que le Japon traversait une longue période de paix, les samouraïs de Kanazawa établirent avec succès leur propre culture, distincte de celle d’Edo, siège du gouvernement du shôgun.

Cette exposition présente des armures, sabres et casques de guerriers. Elle fait également la part belle aux arts liés à la cérémonie du thé (céramique, calligraphie…) ainsi qu’au théâtre nô avec de splendides masques et kimonos. Une vaste sélection de luxueuses pièces d’artisanat d’art (étoffes teintes, laques maki-e, pièces d’orfèvrerie, céramiques) sera également exposée.

Les Maeda, seigneurs du fief de Kaga, et leurs vassaux

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, son soutien à Oda Nobunaga puis à Toyotomi Hideyoshi – les deux plus grands chefs de guerre de l’époque – valurent à Maeda Toshiie (1538-1599) l’attribution de domaines dans la province de Kaga. Il fut le premier des quatorze seigneurs qui se succédèrent à la tête du grand fief de Kaga. C’est en contrebas du château où il résidait que se développa la ville de Kanazawa, dont la population comptait de très nombreux vassaux, ainsi que des commerçants et des artisans. Avec plus de 100’000 habitants au début du XVIIIème siècle, elle était la quatrième ville du pays après Edo, Ôsaka et Kyôto.
Cette section de l’exposition propose de découvrir des objets ayant appartenu au clan des Maeda ainsi qu’aux familles de leurs vassaux de haut rang.

Épanouissement de la culture à Kaga

  • La cérémonie du thé

C’est au XVIème siècle, alors que le Japon était en proie à des guerres incessantes, que la cérémonie du thé commença à être prisée des samouraïs de haut rang. Elle était pour les guerriers l’occasion de consolider les liens entre eux, de se préparer au combat et de se détendre. Certains seigneurs Maeda apprirent cet art auprès des célèbres maîtres de thé Sen no Rikyû et Kobori Enshû. D’autres constituèrent de magnifiques collections de bols en céramique, bouilloires et autres ustensiles pour la cérémonie du thé. C’est ainsi que Kanazawa devint un centre important du chadô, la voie du thé.
Des « objets d’exception » utilisés par le clan Maeda ainsi qu’une collection d’ustensiles réunis par leurs familles vassales sont ici présentés aux côtés d’objets pour des cérémonies du thé données en l’honneur d’invités importants. Enfin est reconstituée une pièce de thé intime où sont exposés des ustensiles au style « dépouillé » dit wabi.

  • Le monde du nô

Le nô, forme théâtrale créée à la fin du XIVème siècle, s’est développé sous la protection des shôguns et des guerriers de haut rang. Epuré à l’extrême, cet art mêle chant, danse et musique. Maeda Toshiie, premier seigneur de Kaga, se produisait en personne sur la scène du nô, sous l’influence du puissant Toyotomi Hideyoshi. Ses descendants furent eux aussi de grands amateurs de cet art. Ils apprenaient le nô dès leur plus jeune âge, engageaient des acteurs amateurs parmi les marchands et artisans de Kanazawa, organisaient des représentations pour des cérémonies officielles… Elément incontournable de la diplomatie entre guerriers, comme la cérémonie du thé, le nô devint à la mode parmi les membres du clan et les citadins puissants. Un aperçu du faste qui entoure le monde du nô est donné grâce à un riche éventail d’objets ayant appartenu au clan Maeda : costumes, masques, accessoires…

  • L’artisanat de Kaga

La fabrication des armures exigeait l’intervention de techniques artisanales de haut niveau : orfèvrerie, laque et textiles teints. Pour cette raison, les meilleurs artisans d’Edo et de Kyôto furent conviés à Kaga pour y transmettre leur savoir-faire. Les tisserands teinturiers de Kaga s’inspirèrent de la technique du yûzen importée de Kyôto pour créer leurs propres tissus à motifs colorés. Ils surpassèrent rapidement Kyôto dans la production d’excellence comme l’attestent les kimonos et rouleaux décoratifs ici exposés. De même, ce sont des artisans ciseleurs de Kyôto qui permirent le développement du damasquinage de Kaga, technique de travail du métal utilisée notamment pour orner les armures.
Au milieu du XVIIème siècle, la technique de cuisson au four fut introduite dans le village de Kutani, non loin du fief de Kaga, par des potiers venus d’Arita, ville du Kyûshû réputée pour ses porcelaines polychromes : c’est là l’origine des céramiques colorées typiques de Kanazawa appelées ko-Kutani.Perpétuant cette tradition d’excellence, Kanazawa reste aujourd’hui encore une région d’une richesse exceptionnelle – même  pour le Japon – en artisanat d’art.

Kanazawa – Aux sources d’une culture de Samouraïs 

Du 2 octobre au 14 décembre 2013
Du mardi au samedi de midi à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Fermé les jours fériés

Plein tarif : 7 € // Tarif réduit : 5 € 
Gratuit pour les adhérents MCJP et – de 12 ans

Maison de la Culture du Japon
101bis, quai Branly
75015 Paris
M° Bir-Hakeim
RER Champ de Mars

www.mcjp.fr

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