Jusqu’au 5 mars, découvrez l’exposition “D’une génération l’autre, mutations de l’abstraction”, à la Galerie Bessières
La Galerie Bessières Art Contemporain est fière de sa collaboration avec des artistes issus de nombreux pays et impliqués dans un partenariat créatif au cœur même de l’innovation picturale.
Jeunes artistes en devenir, grandes figures de l’art « ré-émergeantes » ou ayant déjà une carrière solide à l’étranger, ils constituent de véritables découvertes en France.
L’exposition regroupe des artistes de générations différentes, et sans être exhaustive, souhaite rendre compte des ouvertures qu’ont permises durant les années 70 les déconstructions et expérimentations essentielles d’un certain nombre d’artistes dans le champ de l’abstraction ; et aussi les développements, mutations et transformations, voir les élargissements de son territoire que poursuivent de nouvelles générations qui en incarnent la vitalité.
L’exposition réunit les oeuvres de 36 artistes : J.Baier, A.Bianchi, P.Bloch, B.Boyer, L.Brett, P.Buraglio, F.Chalendard, M.Charvolen, C.Chotycki, P.Compagnon, D.De Beir, J.Degottex, D.Demozay, M.Devade, N.Dolla, X.Escriba, S.Fauchier, I.Ferreira, Hessie, S.Hestnes, A.Lambilliotte, S.Maas, A.Martin, J-M.Meurice, F.Paressant, J-P.Pincemin, F.Prat, S.Renaudie, P.Saytour, F.Schmitt, A.Siard-Brochard, P.Soulages, P.Tual, S.Turpin, A.Vasseux et C.Viallat.
À propos D’une génération l’autre, mutations de l’abstraction, par Philippe Cyroulnik commissaire de l’exposition : “L’exposition D’une génération l’autre, mutations de l’abstraction propose un choix d’artistes de différentes générations qui dans leurs productions incarnent le dynamisme des pratiques abstraites. En effet depuis les années 70, ces générations d’artistes ont non seulement élargi leurs modes d’expression, connu des mutations importantes mais aussi ouvert des champs d’expérimentation extrêmement variés.
Touchant de nombreuses disciplines (peinture, sculpture, dessin et photographie) elles étaient les moteurs d’une extension des matériaux et du savoir-faire sollicités. Le refus par nombre des protagonistes de l’abstraction contemporaine d’ériger en dogmes conservateurs les procédés et protocoles qui ont été les siens à des moments-clés de son histoire récente a enrichi, permis son dynamisme.
Les artistes ont su faire de pratiques déconstructives, analytiques pour les uns, ou prenant en charge la charge expressive du geste, les potentialités de la couleur pour les autres, des matrices d’un constant renouvellement de cet art qui cherche plus à produire que reproduire.
Les ouvertures permises par des matériaux et des techniques allant au-delà du registre classique des beaux-arts ont enrichi son paysage. Elles témoignent de son art à faire entrer dans le registre de l’art des pratiques et des matériaux qui étaient considérés jusque-là comme exogènes.
Dans cette expansion de ces territoires d’expérimentation, l’épure et l’exubérance se côtoient et conversent. Le baroque et le minimalisme, l’intuitif et le programmé, les potentialités du matériau et les aléas pris en charge du “faire”, s’entrecroisent. Le châssis ou son absence n’est plus le rubicon d’un enjeu mais les deux versants d’un possible.
L’excès et le retrait se nouent sans s’exclure, comme le silence est la condition de la note.
Certains ont fait d’une délimitation du procédé ou de l’économie de moyens, la condition même de la liberté de développement de l’œuvre, d’autres démultiplient procédures et procédés. Certains et certaines prennent en charge ce que le geste ou la matière portent ou gardent en eux d’un affleurement de l’image ou de sa dissolution.
Cette tension entre le réflexif et l’expressif définit ce territoire en mutation constante que configurent les pratiques abstraites actuelles. Elles montrent que jusque dans la plus ténue de leur présence, elles relèvent d’une expérience du sensible, à l’échelle de notre réel.
Cette proposition, sans être exhaustive rassemble des choix, un peu plus de 30 artistes. Il y a pour certains et certaines des retours sur des paramètres historiques, il s’agit ici de remises en jeu et non de remises en ordre et encore moins de retour à l’ordre.”
[Source : communiqué de presse]
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...