Jeremy Kost – In the Dark, we live and love – Galerie Nuke
Jeremy Kost flirte avec les limites de la nudité, quand le nu devient hiératique. Désacraliser le sexuel, en le rendant à sa beauté originelle. Ses photographies reprennent en ce sens les fragments des peintures antiques. La reconstitution qu’en ont fait les modernes provient des vestiges passés d’une civilisation perdue. Une épaule, un bras, des pieds, le regard de Kost est syncopé, le corps est mutilé puis reconstitué dans ses collages.
« Se travestir est une forme d’art politique. Un processus demandant beaucoup de travail utilisant un large spectre de supports. La conversion compliquée d’un corps masculin en un féminin commence par une exécution technique précise, quelle soit celle de “plucking, tucking, and styling”, de s’épiler, se dissimuler les organes génitaux, ou de se looker. Le processus pourrait faire envie à bien des peintres quand il s’agit à coups de pinceaux de rendre un visage parfait (“beat a face flawless” dans la terminologie drag, littéralement “frapper un visage jusqu’au sans-défaut”). Une fois sorties sur leurs talons aiguilles, le monde entier devient pour elles une scène et la performance artistique commence. Souvent dans les nightclubs, la démarche artistique sous jacente est mise de côté pour pouvoir imiter au mieux la frivolité. Une fois encore, cela demande un œil compréhensif et extérieur pour lui rendre son contexte artistique et sa place au mur d’une galerie d’art. » — Ladyfag
Jeremy Kost – In the Dark, we live and love
Du 11 novembre au 7 janvier 2011
Vernissage le 11 novembre du 18h au 22h à l’occasion de Paris Photo
Galerie Nuke
11, rue Sainte Anastase
75003 Paris
www.nuke.fr
[Visuel : Jeremy Kost, «Blown», 2011. Tirage argentique, contre-collé sur aluminium, Plexiglass. 36 cm x 56 cm. Courtesy Galerie Nuke]
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