“Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime”
Du 17 septembre 2014 au 15 février 2015
Du mardi au dimanche de 10h à 19h Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30
Tarif plein : 7€ Tarif réduit : 5€
Musée des Lettres et Manuscrits 222, boulevard Saint-Germain 75007 Paris M°Rue du Bac
www.museedeslettres.fr
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Du 17 septembre 2014 au 15 février 2015
« Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime » cette émouvante et intrigante déclaration extraite d’une lettre de Léon Bloy à sa fiancée Jeanne Molbech est le titre de la nouvelle exposition du Musée des Lettres et Manuscrits de Paris, consacrée aux correspondances amoureuses. Le Musée vous invite à pénétrer les écrits intimes et les confidences de personnages célèbres.
La lettre d’amour est probablement le genre épistolaire le plus délicat, dans la mesure où toute la difficulté réside dans la recherche du bon mot pour retranscrire un sentiment qui tient de l’inexprimable. Déclarations passionnées, missives enflammées, érotiques, plaintes, désirs, jalousies… Ces courriers reflètent quelques unes des facettes d’un état mystérieux dont personne ne souhaite guérir.
Loin de présenter un panorama exhaustif du sentiment amoureux, cette exposition laisse la part belle à la nostalgie, celle de l’exaltation de recevoir, de décacheter et de lire les mots lyriques et passionnés de l’être aimé. Souvenirs d’une époque où les déclarations d’amour se faisaient sur papier. Musset, Apollinaire, Cocteau, Prévert, Piaf, Flaubert, Chopin, Guitry, Alexandre II, Stendhal… écrivains, artistes, hommes d’histoire, musiciens, autant de personnalités aux parcours différents, se trouvent rassemblés ici autour d’un même sentiment : l’Amour. Ces lettres d’amour, dont la plupart sont inconnues du grand public, seront exposées au Musée des Lettres et Manuscrits de Paris, qui célèbre cette année son 10e anniversaire .
Le mot de Gérard Lhéritier Président du Musée des Lettres et Manuscrits Président de la société Aristophil « Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime » : comme elle est belle cette déclaration de Léon Bloy à sa fiancée Jeanne Molbech. Léon Bloy, l’homme qui cachait derrière ses yeux revolver et ses colères littéraires une belle âme tendre. C’est l’amour sous toutes ses formes qui caractérise les grandes expositions de l’automne 2014 dans la galaxie Aristophil, aussi bien dans les murs de l’Institut des Lettres et Manuscrits qui donnent enfin au rouleau de Sade l’écrin et la grande exposition que méritait ce document exceptionnel, que dans les murs du Musée des Lettres et Manuscrits avec la très belle exposition « Je n’ai rien à te dire sinon que je t’aime. Correspondances amoureuses ». Tout lecteur d’une lettre qui ne lui était pas destinée en devient le destinataire : c’est la magie du genre épistolaire. Écrite dans un style direct, une lettre implique toujours celui qui la déchiffre. Les 113 lettres d’amour réunies par Estelle Gaudry ne se contentent pas de transformer la salle d’expositions temporaires du Musée des Lettres et Manuscrits en carte du tendre. Elles vous adressent personnellement les plus beaux mots d’amour de Ronsard, de Stendhal, de George Sand, de Victor Hugo, de Juliette Drouet, de Verlaine, de Zola, de Balzac, d’Andersen, de Brigitte Bardot, de Prévert, de Pierre Louys, de Saint-Exupéry, de Jacques Brel, de René Char, d’Édith Piaf, de Jean Seberg, de Marguerite Duras, de Gainsbourg et de bien d’autres. Et le très beau livre écrit par Dominique Marny aux éditions Textuel ne fera que contribuer à laisser pour illustrer cet événement, la trace, le post-scriptum qu’il méritait.
Le mot du commissaire de l’exposition Estelle Gaudry La lettre d’amour naît le plus souvent de l’éloignement et de l’absence. Elle est probablement le genre épistolaire le plus délicat, dans la mesure où toute la difficulté réside dans la recherche du bon mot pour exprimer un sentiment qui tient de l’ineffable. Comment saisir avec justesse ce que l’on ressent ? Même si l’on se cantonne à répéter sans cesse le même « je t’aime », ces quelques mots d’amour restent malgré tout fascinants. Les auteurs des œuvres présentées prouvent que les mots choisis et les tournures de phrases usitées importent peu, les amants sont toujours émouvants dans leurs écrits parfois maladroits mais tellement poétiques. Comme l’écrit si bien Fernando Pessoa : «Les lettres d’amour, si l’amour existe, doivent être ridicules. Mais, au bout du compte : ce sont les gens qui n’écrivent jamais de lettres d’amour qui sont ridicules ». À travers des lettres pleines de passion ou des écrits romancés, le Musée vous convie à pénétrer la part la plus secrète de quelques personnalités célèbres : leur cœur. Les documents sélectionnés n’offrent pas un panorama exhaustif du sentiment amoureux, mais laissent la part belle à la nostalgie, celle de l’exaltation de recevoir, de décacheter fébrilement l’enveloppe et de lire les mots enflammés de l’être aimé. Souvenirs d’une époque durant laquelle les déclarations d’amour se faisaient sur papier. Musset, Apollinaire, Cocteau, Géricault, Piaf, Flaubert, Puccini, Guitry, Alexandre II, Stendhal… écrivains, artistes, hommes d’histoire, musiciens, autant de personnalités aux parcours différents, se trouvent rassemblés ici autour d’un même sentiment : l’Amour.
La scénographie et le parcours de l’exposition L a scénographie feutrée de l’exposition, telle une confidence murmurée entre deux amants, vous invite à flâner dans un labyrinthe de sentiments, du bleu apaisant de l’océan à l’orangé intense, entre écrits intimes et déclarations. Il est question dans cette exposition de contes de fées, de courtisanes, de rencontres, de baisers, de fidélité, d’adultère, de jalousie, de rupture, d’enfers… autant d’étapes qui jalonnent le parcours des amoureux et que l’on retrouve dans les échanges épistolaires ou les romans. Laissez-vous enivrer par les correspondances mettant en scène Napoléon Bonaparte et Joséphine, Alexandre II et Katia, Juliette Drouet et Victor Hugo, Guillaume Apollinaire et Lou… L’amour, c’est également les déconvenues, les désespoirs, les infidélités, les doutes, les souffrances… De la pureté des lettres de Léon Bloy, à la féérie des récits imaginaires, des échanges de regard aux poèmes passionnés, des premiers regards aux passions dévorantes, l’amour bouleverse et les absences aiguisent le désir offrant ainsi des échanges parfois torrides, ou comment s’étreindre avec les mots… |