Jay-Jay Johanson en concert – Gaîté Lyrique
Jay-Jay Johanson en concert Le jeudi 7 avril 2016 à 20h Tarifs : de 25€ à 27€ Réservation en ligne La Gaîté Lyrique |
Le jeudi 7 avril 2016
Jay Jay revient à l’occasion de la sortie de son nouvel album “Opium”, une collection de chansons débarrassées de toute certitude mais qui savent convaincre par leur pudeur, par leur précision.
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C’était en 1996. Jay-Jay Johanson, un jeune homme fasciné par le jazz et la soul modifiée de Bristol – qu’on appelait trip-hop – et l’un de ses groupes phares – Portishead – frappait avec une délicatesse toute particulière à nos oreilles. L’album qui allait nous enivrer et placer à jamais ce Suédois à l’élégance rare sur la carte s’appelait Whiskey. C’était le début d’une passionnante aventure pour ce type tellement attachant qui, en quelques chansons à peine, nous avait livré un arbre généalogique que l’on fantasmait ainsi : Lee Hazlewood, la pop de Talk Talk ou de Nilsson, le duo John Coltrane et Johnny Hartman de l’autre, et une armée de disques calmes, jazz ou symphoniques, samplés de toute part. Près de vingt ans plus tard, c’est avec un nouvel album d’une incroyable tenue que Jay-Jay Johanson vient se rappeler à nous. Ce nouvel essai s’appelle Opium et l’on y retrouve l’essence même de la musique de Johanson : une aisance à inventer des mélodies, une voix aussi discrète que caressante, et ces rythmiques entêtantes posées sur verin qui maintiennent avec souplesse les chansons à leur meilleur. De l’ouverture paisible à l’harmonica de Drowsy / Too Young To Say Good Night aux volutes d’amour de I Don’t Know Much About Loving, en passant par des titres au groove sporadique et léger (NDE, Alone Too Long), Opium est une véritable morceau de bravoure. Jay-Jay s’y livre avec courage et pudeur, baissant la garde avec grâce et évoquant les questions qui tourmentent les hommes de son âge : l’amour, la solitude, l’immaturité. Le songwriting est au cordeau, le propos d’une poésie rentrée. Ce nouveau Johanson est l’oeuvre d’un type revenue des avalanches, qui ne cherche plus à trouver de réponses et se contente d’esquisser des perspectives, qui sont autant de chansons. Certains titres sont graves (Harakiri), mais d’autres viennent immédiatement prendre le relais, proposant une autre lumière : plus douce, plus apaisée. On pense à Scarecrow, une collaboration avec Robin Guthrie, qui n’aurait pas déteint sur un disque des Cocteau Twins, ou encore à l’étrangeté positive de Be Yourself ou I Love Him So.
[source du texte et crédit visuel : communiqué de presse] |
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