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Jay-Jay Johanson – Cockroach

31 mai 2013
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Jay-Jay Johanson - Cockroach

L’année dernière, Jay-Jay se plongea dans la composition et l’enregistrement des démos de son nouvel album, « Cockroach », ce qui ne l’empêcha pas de collaborer avec C2C sur le titre « Give up the Ghost » qui figura sur l’album « Tetra » dont le succès fut mondial.

« Cockroach » déborde de rythmes fiévreux, de batteries puissantes et de percussions singulières, occupant ainsi une place à part dans l’œuvre de Jay-Jay. Ces caractéristiques tendent à le rapprocher de « Dilemma », ce morceau jazzy aux inflexions vaudous qui constituait l’un des sommets de son précédent album « Spellbound » (2011) : « Le fait de travailler sur les arrangements de ‘Dilemma’ a représenté un tournant », explique Jay-Jay. « Au cours des précédentes années, j’avais construit tant de mes compositions à partir d’idées épurées et minimalistes que le fait de réintroduire toutes ces percussions et ces batteries dans le studio m’a donné envie de m’atteler immédiatement au prochain album en laissant une intensité plus forte le traverser ».

Jay-Jay Johanson

Jay-Jay n’est pas vraiment un nouveau venu et il peut se targuer d’avoir mené une carrière d’une grande richesse, ponctuée par d’indéniables succès. L’enivrant « Whiskey » (1996), qui signa son arrivée fracassante sur le devant de la scène musicale, précéda de peu « Tattoo » (1998) puis « Poison » (2000) devenu depuis lors un classique. Jay-Jay y présentait un univers personnel complexe sur fond de rythmes lents et élastiques qu’agrémentaient des tonalités tirées du cool jazz et des arrangements trip hop.

Après avoir composé sa première bande-originale pour le film « La Confusion des Genres » (2001), et créé l’installation « Cosmodrome », il sortit « Antenna » (2002), un album d’électro minimaliste, puis le sensuel et dansant « Rush » (2005). En 2006, Jay-Jay collabora avec le duo suédois The Knife pour le single « Marble House » qui figura sur leur album « Silent Shout ». La même année, il fit appel aux deux musiciens ayant joué un rôle clé dans l’enregistrement de ses trois premiers albums, le batteur et multi-instrumentaliste Magnus Frykberg et le sorcier du piano Erik Jansson. Ainsi accompagné, il commença à travailler sur « The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known » (2007). Cet album fut considéré par beaucoup comme son meilleur, notamment grâce aux singles « She Doesn’t Live Here Anymore » et « Rocks in Pockets ».

En 2009, Johanson sortit « Self-Portrait » ainsi que sa seconde bande originale de film pour La Troisième Partie du Monde. Il y a deux ans, il opéra son évolution musicale la plus impressionnante et la plus riche depuis « Poison » avec l’album « Spellbound ». Johanson s’y présentait alors comme singer-songwriter, adoptant des sonorités épurées et un certain détachement. Tout en refusant la moindre ornementation, il parvenait, comme à son habitude, à créer des compositions qui se caractérisaient par leur richesse, leur grâce, leur élégance et leur capacité à faire naître l’émotion.

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Jay-Jay Johanson – Cockroach

Universal Music Classics & Jazz

Sortie le 23 septembre 2013
 

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