J’ai tout
La Compagnie Théâtre de Paille
De Thierry Illouz
Mise en scène et avec nterprétation Christophe Laparra
Du 5 au 27 juillet 2014 (relâches les 10 et 21 juillet)
Tous les jours à 12h50
Tarif plein : 15€ Tarif Off : 10€
Réservations en ligne ou au Tel 06 64 91 55 67
Durée : 1h15 Spectacle tout public à partir de 16 ans
Théâtre du Centre 13, rue Louis Pasteur 84000 Avignon
www.theatredepaille.com
|
Du 5 au 27 juillet 2014
Christophe Laparra met en scène et interprète un monologue poignant de Thierry Illouz. Un cri de colère désespéré sous le masque de l’arrogance. Une pièce bouleversante, résonnant hélas avec l’état du monde aujourd’hui.
L’interprétation L’envie est de travailler sur l’urgence du personnage unique de cette pièce à dire, à se dire ; de donner à voir la dualité intime de ce personnage, le combat constant qu’il mène avec lui-même et cet autre qu’il projette, qu’il fantasme ; de rendre perceptible cet autre, voir ces multiples de lui-même, dont il parle et avec le(s)quel(s) il dialogue sans cesse ; de laisser transparaître toute l’infinie solitude et détresse de cet homme dépossédé de tout et surtout de lui-même. Un être en quête de sa propre existence.
La scénographie L’espace scénographique restera le plus indéfini et énigmatique possible afin de rendre l’espace mental du personnage, contrebalancer le traitement réaliste et véritablement incarné prévu au niveau de l’interprétation et laisser au spectateur la possibilité de projeter lui-même l’environnement dans lequel se situe l’action. Un unique fauteuil très simple sera positionné dans l’espace, ainsi qu’une suspension industrielle.
La lumière La lumière viendra principalement d’une lampe industrielle suspendue. Cette lumière délimitera au sol une zone dans laquelle le personnage évoluera tout au long du spectacle. Cette zone lumineuse évoluera elle aussi sur toute la durée du spectacle (oscillations, intensité, etc…).
Le son Un dispositif de diffusion sonore sera disposé dans l’espace scénique. La phrase de Genet mise en exergue par l’auteur au début de son texte : « Vous ne direz pas du mal de moi ? Vous ne m’insulterez pas ? Je voudrais aimer tout le monde… », sera enregistrée, montée en boucle et diffusée pendant l’entrée du public. Les oscillations lumineuses seront soutenues par des sons de grésillements électriques. Le costume Le costume (un simple costume gris deux pièces, une chemise et une cravate grises) doit laisser paraître le passé social de cet homme (un homme ordinaire, monsieur tout le monde). Il doit aussi laisser paraître le fait que cet homme vit, erre dans ce lieu depuis un certain temps déjà.
J’ai tout J’ai tout, un soliloque dramatique qui campe le délire d’un homme dont l’univers social et affectif s’effondre mais qui dénie magistralement cette réalité en s’offrant la représentation fantasmatique de sa puissance. La démonstration de force d’un homme face à la vie dans une verve brûlante comme un Sirocco. Il se tient au milieu d’un hall de gare désert. Il a les cheveux collés au front. Il est beau, élégant. Il sourit. – Je crains rien, les mines, les bombes, rien. Son arrogance masque une douleur intense. Il a été attaqué, il a été piétiné. Il refuse de rendre victorieux le mal qui l’habite. Il ne grimace pas de douleur. Il avance et recule comme un boxeur. Il a tout. Thierry Illouz
|