Haruki Murakami lu par trois peintres – galerie Impressions
« Les intitulés infiniment bien choisis de chaque chapitre du roman ont marqué le déclenchement et l’envie d’entamer la réalisation de ce projet qui ne s’apparente pas à de simples illustrations de textes mais plutôt à une rencontre entre littérature et peinture, naissant d’une envie profonde de confronter et faire se compléter deux mondes aux caractères semblables mais propres, tout en laissant à chacun l’individualité de pouvoir exister l’un sans l’autre… »
Haruki Murakami lu par Carole Demongeot et Okia Lys
Les créations de Carole Demongeot et d’Okia Lys ont débuté en octobre 2010, le but étant de réaliser une peinture par chapitre, l’équivalent de 72 peintures en tout.
Haruki Murakami, ayant pris récemment connaissance du projet, y a répondu favorablement, et est aujourd’hui en possession d’une des œuvres originales : le chap. 6 « De l’enfance de Kumiko Okada et Noboru Wataya »
Les deux artistes travaillent et exposent ensemble à Paris depuis quelques années. Les styles picturaux de chacune s’accordent parfaitement, mais n’en sont pas moins très différents et parfois opposés, dans le choix de la matière comme dans l’impact du tableau.
Okia Lys utilise des couleurs vives et prononcées, d’un style émotionnel riche. Ses peintures émanent d’un univers emprunt de mythologie, de personnage et de symboles. « j’ai été très vite séduite par l’idée et ai décidé de lire le roman d’Haruki Murakami au rythme de mes créations, c’est à dire en deux ans… »
Carole Demongeot travaille des teintes plutôt transparentes et assez sombres, reflétant des ambiances étranges, des sensations profondes d’espace et d’infini, d’isolement et de solitude.
Haruki Murakami lu par Emiko Husson
Emiko est née à Tokyo. Après avoir fait des études à l’école des Beaux Arts de Joshibi, sa passion artistique et sa curiosité l’ont conduit en Europe, notamment à Paris où elle réside et travaille depuis 30 ans. C’est en France que son travail a été le plus influencé par des artistes tels que : Olivier Debré, Gerhard Richter, Yves Klein et Aurélie Nemours. Son expérience de la calligraphie japonaise, qu’elle pratique depuis son enfance, lui donne une grande aisance avec l’utilisation de médiums comme l’encre de Chine, l’acrylique, le crayon, la gouache… Emiko utilise ces techniques et ces références d’une manière naturelle et spontanée.
Emiko a travaillé sur les 3 parties de l’œuvre de Murakami. Sur la base du blanc et du noir pour la 1ère partie, du bleu pour la 2ème partie, et du rose pour la 3ème partie, avec les phrases et les mots qu’elle a apprivoisés. Elle peint ses tableaux avec des mouvements appris au Kinomichi, art du mouvement d’origine art martial japonais, fondé en France par Maître Noro. Ces mouvements pénètrent comme une pelote de fils au creux de l’estomac, comme un puits profond, comme un labyrinthe. Ce sont ces images de Murakami qui ont inspirée Emiko. « L’idée m’a été offerte de travailler sur son œuvre. J’ai tout de suite saisi l’occasion et me suis plongée dans son monde. »
Pour ses installations, Emiko a commencé en 2009 grâce à une proposition de la maison des Arts de Bagneux. D’abord Nagasaki, Hiroshima, Fukushima en 2011, et la toute dernière œuvre Torii. Murakami évoque ces lieux dans son livre.
Haruki Murakami lu par trois peintres
Du 4 octobre au 3 novembre 2012
Le mercredi de 18h à 21h
Le samedi de 14h à 20h
Vernissage le 4 octobre à partir de 19h
Galerie Impressions
98, rue Quincampoix
75003 Paris
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