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Hannah Collins, Jean-Claude Delalande et Nicole Gravier sont les trois finalistes de la troisième édition du Prix Viviane Esders !

22 juillet 2024
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Nicole Gravier, Jean-Claude Delalande et Hannah Collins

Viviane Esders a réuni le jury de son prix pour sélectionner les trois finalistes de la troisième édition. Le·a lauréat·e sera annoncé·e en novembre 2024 et recevra 50 000 euros, dont 10 000 euros pour la publication d’un livre. Les deux autres finalistes recevront 5 000 euros.

Pour l’édition 2024 du Prix Viviane Esders, 178 candidatures de 17 pays européens ont été reçues, dont 24% de candidatures de femmes photographes.

Le jury, présidé par Viviane Esders, était composé d’Emma de Caunes (comédienne et réalisatrice), Antoine de Galbert (collectionneur d’art contemporain et mécène), Marion Hilsen (responsable du fonds de soutien et des ateliers à l’ADAGP), Luce Lebart (historienne de la photographie et commissaire d’exposition), Jean-Hubert Martin (conservateur et commissaire d’exposition) et Nicolas Trèves (collectionneur d’art contemporain et de photographie).

Il a choisi de sélectionner trois démarches et approches distinctes de la photographie, reflets des pratiques photographiques de ces quarante dernières années.

Hannah Collins

Hannah Collins est née à Londres en 1956. De 1989 à 2010, elle a vécu et travaillé à Barcelone et vit aujourd’hui entre Londres et Almeria, en Espagne. Collins a reçu de nombreux prix, dont une bourse Fulbright, et a été nominée pour le prix Turner en 1993.

Son œuvre comprend des photographies, des films, des textes écrits et des livres. Elle est connue pour son travail visant à étendre les domaines de la photographie et du cinéma. Ses œuvres s’inscrivent dans des cadres historiques et sociaux avec un large éventail de sujets et de lieux géographiques. Son engagement dans un corpus d’œuvres s’étend souvent sur plusieurs années.

En 2015, une rétrospective de son travail a été présentée au Sprengel Museum Hannover, à l’occasion de la remise du prix Spectrum. L’exposition a été présentée au Camden Art Centre de Londres et au Baltic Centre de Newcastle. Outre la publication de la rétrospective de Hanovre, le dernier livre de Collins est The Fragile Feast (2011). En 2019, son récent diaporama numérique créé avec le musicien Duncan Bellamy a été présenté à la Fondation Tapies de Barcelone et au Musée d’art moderne de San Francisco. En 2020, Hannah Collins a été commissaire de l’exposition « We Will Walk – Art and Resistance in the American South » à Turner Contemporary à Margate, au Royaume-Uni.

Salt 5, 1986 © Hannah Collins

Jean-Claude Delalande

Né à Paris, France, en 1962.
Après des études de comptabilité, il intègre une compagnie d’assurances à 18 ans ; il y travaille pendant 37 ans. Parallèlement, il n’a jamais délaissé sa passion pour la photographie. Il réalisait des portraits de sa famille, il photographiait des paysages tristes après l’orage et se prenait en photo. Plus tard, il met en scène ses proches dans leur quotidien.

En 1993, il suit des cours de photographie dans une école à Montreuil-sous-Bois en région parisienne, durant une année. A ce moment-là, il eut l’idée de combiner autoportraits et mise en scène avec ces mêmes proches.

En couple, c’est son propre quotidien qu’il photographiait et quand l’occasion s’y prêtait il invitait famille et amis à y participer. La série Quotidien était née.

D’autres réalisations photographiques l’occupent telles : Asymétrie, Clair et Obscur, Mortes Natures, En construction, La vie en rose … Certaines de ces séries ont fait l’objet d‘expositions : à la Maison Européenne de la Photographie et à la Bibliothèque nationale de France François Mitterrand, au MuCEM de Marseille, aux Rencontres photographiques d’Arles, à la Galerie Claude Samuel à Paris, au MAMAC de Liège, à l’Imagerie de Lannion… Certaines photographies ont rejoint les collections de la BnF, du musée de la photographie de Bièvres, de l’Imagerie de Lannion… Plusieurs portfolios ont été publiés dans des revues ; Images Magazine, Réponses Photo, Eyemazing, Photographie magazine

Il collabore également avec les quotidiens : La Croix, Le Monde et le magazine Têtu.

Série Quotidien © Jean-Claude Delalande

Nicole Gravier

Nicole Gravier (1949, Arles, FR) vit et travaille à Arles.
Nicole Gravier étudie à l’Académie des Beaux-Arts d’Aix-en Provence et obtient son diplôme de peinture en 1971. Dans les années 1970, elle utilise la photographie et participe activement à la contre-culture et à l’avant-garde culturelle issues de ce climat de révolution étudiante, sociale et culturelle, qui contestait les valeurs traditionnelles et les codes établis.
En 1973, elle part vivre en Italie. De 1976 à 1980, son intérêt se porte sur les photoromans, très populaires dans ces années en Italie, et elle commence à travailler sur des séries de photographies comme moyen d’expression artistique qui interrogent l’art et les problèmes de société. Ses séquences photographiques de décodification, d’identification, et d’appropriation envers et sur les images des différents mass-médias, en rapport avec la communication de masse dénoncent le mécanisme de conditionnement social et de sa “persuasion occulte”. Dans le contexte contestataire- artistique-intellectuel des années 1970, le thème du féminisme est aussi subtilement abordé et ironiquement présent dans son travail photographique Mythes & Clichés: Photoromans/ Fins/Publicités. Ces séries photographiques dénoncent aussi des stéréotypes et des clichés comportementaux de la femme dans les différents médias et dans les revues féminines, notamment dans le domaine de la mode, des publicités, stéréotypes tous préfabriqués et prédéterminès par l’industrie éditoriale de masse, l’idéologie dominante et le conformisme qui illustrait encore la société et la culture des années 1970 en Italie.
En 1979, elle expose à New York à la galerie Franklin Furnace et en Suède à la Galerie St. Petri (Lund). Elle participe à l’exposition “La Pratica Politica” à la Galleria d’Arte Moderna de Modena ; la même année, le “Corriere della Sera Illustrato”, “HERESIS” et “Progresso Fotografico” lui consacrent d’importants articles. En 1981, elle est invitée à “Kunst in Sozialen Kontext” au Musée de Karlsruhe et la revue “KunstForum” lui dédie la couverture ; la même année, elle participe à l’exposition “Typish Frau” (Kunstverein de Bonn, Galerie Philomena Magers et Stadtische Galerie Regensburg). Le Musée de Vancouver (Canada) l’invite à “Mannerism. A Theory of Culture”. Cette même année, elle participe à “Art Socio-Critique” (Festival de La Rochelle).
En 1989, elle obtient son diplôme de peinture à l’Accademia di Brera de Milan. Elle a été professeur d’anatomie artistique dans les Académies des Beaux-Arts de Bergame, Naples, Florence et à l’Accademia di Brera à Milano jusqu’en 2019.
En 1997, elle est invitée à “Vraiment : Féminisme et Art” au Centre International d’Art Contemporain de Grenoble, avec trente artistes femmes opérant en Europe et en Amérique au cours des vingt dernières années. En 1999, elle participe à l’exposition “Beyond the Photographic Frame” à l’Art Institute of Chicago, qui acquiert une de ses oeuvres. Depuis les années 1990, son intérêt se tourne vers des modèles plus intimes et universels : ses photographies se référant alors aux textes/poésies antiques et à la symbolique d’anciennes cultures.
En 2019, Nicole Gravier revient vivre en Arles, sa ville natale.

Autoportraits Photomatons, 1973 © Nicole Gravier

Créé en 2022, le Prix Viviane Esders veut honorer chaque année l’œuvre d’un ou d’une photographe européen.e professionnel.le de plus de soixante ans, indépendant.e et encore en activité, dont l’importance et la qualité de la carrière méritent d’être mieux révélées ou éclairées dans l’histoire de la photographie.

[Source : communiqué de presse]

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