Gros mensonges de Luc Chaumar à la Comédie Bastille
Inviter son « Ex » à un week-end dans sa superbe maison de campagne, pour lui présenter sa femme sublime et sa fille surdouée, quand on est célibataire, sans enfant et qu’on habite un deux-pièces à Ménilmontant… soit on a un sacré culot ou soit on est encore sacrément amoureux.
C’est pourtant ce « gros mensonges » que fait Etienne quand il retrouve fortuitement Claire après 15 ans de séparation. Mais mentir à l’« Ex » femme de sa vie va se révéler lourd de conséquences et il va en faire la délicate expérience. Par chance ? Ou par malchance ? Gabriel, l’ami de toujours, lui propose une superbe idée : jouer le jeu de la réussite et surtout ne pas avouer l’échec de sa vie. Gabriel se charge de lui trouver une famille dans l’heure et même de lui prêter sa maison.
Malheureusement, de « gros mensonges » en « gros mensonges », ce week-end loin d’être un long fleuve tranquille va devenir pour Etienne une longue traversée du désert… mais en solex !
Note d’intention
L’humour véhicule, depuis toujours, ce qui me semble être le meilleur moyen d’exprimer les travers de notre vie de tous les jours. L’humour a ceci de grandiose : il permet de parler des sujets difficile…
Et c’est justement parce que le sujet est grave que nous en rions ! La comédie a ceci de merveilleux : elle nous permet de trouver un exutoire à nos défauts, à nos peurs et grâce aux conflits que vivent les personnages, nous pouvons enfin rire de nous-mêmes !
Chez Luc Chaumar, les personnages sont toujours follement amoureux, extrêmement faibles et très tourmentés par leurs émotions. Car sa grande marque de fabrique, outre son art du quiproquo, est de toujours nous ramener à notre part d’humanité en nous parlant sans cesse d’amour et d’amitié.
Gros mensonges, de Luc Chaumar
Mise en scène : Corinne Boijols
Assistée de : Arnaud Caron
Avec : Catherine Lefroid et Raphaëlle Cambray, Roland Marchisio, Didier Constant
Décor : Marielle Spalony
Lumière : Julien Lambert
Musique : Vivaldi, Vincent Prezioso
Costumes : Marie Laure Benard
Jusqu’en décembre 2009
Du mardi au samedi à 21h00
Comédie Bastille
5 rue Nicolas Appert
75011 Paris
Tél : 01 48 07 52 07
Métro : Richard Lenoir
Articles liés
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...