Green zone – Matt Damon
Lorsque le réalisateur et producteur Paul Greengrass décida de s’aventurer dans le monde de GREEN ZONE, il sut qu’il voulait faire un film qui bouscule les spectateurs, les attrape et ne les lâche plus ; un thriller haletant dans le contexte authentique d’une zone de conflit. Il souligne : « Il ne s’agit pas d’un film sur la guerre en Irak, mais d’un thriller dont l’action se déroule en Irak, ce qui est tout à fait différent. Si j’en crois mon expérience, les meilleurs thrillers sont ceux situés dans des environnements extrêmes où les questions morales sont très pointues. »
Au cours des dix dernières années, Paul Greengrass s’est rendu célèbre avec ses thrillers d’action au rythme très soutenu. Les deux derniers volets des aventures de Jason Bourne, LA MORT DANS LA PEAU et LA VENGEANCE DANS LA PEAU, ont impressionné et séduit à la fois le public et la critique partout dans le monde.
Nombre de spectateurs ignorent sans doute que Paul Greengrass a débuté en couvrant les conflits du monde entier pour la chaîne britannique ITV. Pendant dix ans, il a voyagé dans des pays déchirés par la guerre et a rapporté des histoires bouleversantes. Par la suite, il s’est consacré aux fictions dramatiques, sans pour autant cesser de s’intéresser à des sujets explorant des événements de société. Alliant la rigueur d’un documentariste et la maîtrise de la structure et de l’intrigue, Paul Greengrass sait comme personne intensifier l’impact de ses films.
Entre les deux blockbusters des aventures de Jason Bourne, Paul Greengrass a écrit, réalisé et produit VOL 93. Ce projet fut une expérience de travail très enrichissante pour toute l’équipe, et Greengrass et ses partenaires producteurs Tim Bevan et Eric Fellner avaient envie de recommencer. Tim Bevan précise : « Cette fois, nous voulions faire un plus gros film, mais toujours dans un contexte réel. »
L’idée initiale dont Greengrass a discuté avec le scénariste Brian Helgeland était de développer un thriller sur la chasse infructueuse aux armes de destruction massive, ou ADM. En chemin, ils se sont assuré la collaboration active de plusieurs personnes ayant participé au drame irakien dont une vingtaine de vétérans de guerre américains ayant servi en Irak, une demi-douzaine d’anciens officiers de la CIA, et le chef d’une équipe paramilitaire d’élite de la CIA qui a capturé plusieurs des personnes les plus recherchées d’Irak.
Le cinéaste s’est aussi appuyé sur le best-seller «Dans la Zone Verte : les Américains à Bagdad» écrit par l’ancien responsable du bureau du Washington Post à Bagdad, Rajiv Chandrasekaran. Le journaliste, qui a lui-même enquêté sur le processus américain d’inspection de l’armement à Bagdad, a été couronné par l’Overseas Press Club Book Award, le Ron Ridenhour Prize et le Samuel Johnson Prize britannique, et a été finaliste aux National Book Awards.
Au fur et à mesure du développement du projet, Paul Greengrass a compris que le sujet était idéal pour sa sensibilité et celle de l’acteur qu’il avait déjà dirigé par deux fois : Matt Damon. Il explique : «Après avoir terminé LA VENGEANCE DANS LA PEAU, Matt et moi avons parlé de notre projet suivant. Il était évident que l’endroit le plus dangereux de la planète à ce moment-là était Bagdad. Et il était tout aussi évident que toute la difficulté était de savoir si nous pouvions faire un thriller authentique et crédible se déroulant là-bas.»
Le réalisateur poursuit : «Les thrillers parlent un langage que le public comprend. Les gens viennent au cinéma pour qu’on les emmène dans des lieux où seul le cinéma peut les transporter. Ce peuvent être des mondes imaginaires, ou des endroits bien réels, que l’on voit au journal télévisé. Le cinéma peut vous y emmener d’une manière dont les actualités sont tout simplement incapables.
Pour Matt et moi, la question était de savoir si nous pouvions créer un film à la fois passionnant, bourré d’action, mystérieux, et offrant une vision spéciale et privilégiée sur un monde secret comme c’était le cas dans les aventures de Jason Bourne, mais en plaçant tout cela dans un environnement aussi extrême que l’était le centre de Bagdad dans les semaines désespérées qui ont immédiatement suivi l’invasion. J’espère que la réponse du public à cette question sera : « Oui, ils y sont parvenus»… »
Lire la critique sur Artistik Rezo.
Green zone
Un film de Paul Grengrass
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Avec : Matt Damon, Greg Kinear Brendan Gleeson, Amy Ryan, Khalid Abdala et Jason Isaacs
Réalisateur : Paul Greengrass
Scénariste : Brian Helgeland
Inspiré par le livre Dans la Zone Verte : les Américains à Bagdad de Rajiv Chandrasekaran
Producteurs : Tim Bevan, Eric Fellner, Lloyd Levin, Paul Greengrass
Productrices exécutives : Debra Hayward, Liza Chasin
Coproductrice : Mairi Bett
Directeur de la photographie : Barry Ackroyd BSC
Chef décorateur : Dominic Watkins
Chef monteur : Christopher Rouse Ace
Chef costumière : Sammy Sheldon
Coproducteurs : Michael Broner, Christopher Rouse, Kate Solomon
Superviseur des effets visuels : Peter Chiang
Compositeur : John Powell
1er assistant réalisateur : Chris Carreras
Ingénieur du son : Simon Hayes Amps
Chef maquilleuse : Chrisie Beveridge
Chef coiffeuse : Kay Georgiou
Superviseur effets spéciaux : Jos Williams
Conseiller irakien : Haider Al Safi
Sortie le 14 avril 2010
Durée : 1h55
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